Service Culturel

Mandy Barker | Une « soupe plastique » s'abat sur le campus

En cette nouvelle rentrée universitaire, découvrez en plein air sur le campus Villejean le travail photographique de Mandy Barker sur la pollution marine. Une exposition visible jusqu'au 8 décembre, proposée à l'occasion du cycle Verdoyons ! #4 et dans le cadre du GLAZFESTIVAL #1.

Portrait de Mandy Barker
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Portrait de Mandy Barker © Knut Koivisto

La série photographique Océan plastique de Mandy Barker présente l’accumulation de masse des débris plastiques dans nos mers et nos océans. Le but de ce travail est de nouer un dialogue avec le ou la spectateur·rice, d’éveiller sa conscience en créant une contradiction émotionnelle entre l’attraction esthétique initiale et l’horreur de ce qui est montré.

La célèbre photographe anglaise nous fera l'honneur de sa présence lors d'une table ronde le jeudi 16 novembre à 17h au Tambour. Afin de patienter jusqu'à cette date, elle a répondu à nos questions. 

Primées et exposées dans plus de 50 pays, vos photographies ont notamment été publiées dans The National Geographic Magazine, The TIME Magazine ou encore The British Journal of Photography. Pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant qu’artiste ?

Mandy Barker. Mon intérêt pour la pollution plastique marine a démarré en 2008 lorsque j’ai commencé à réaliser que sur tout le littoral, des résidus naturels tels que du bois flotté ou encore des coquillages, commençaient à être remplacés par des déchets humains, surtout plastiques. Pas uniquement des objets à usages uniques mais aussi des appareils ménagers tels que des congélateurs, des télévisions, des ordinateurs, etc. qui échouaient sur la plage de la réserve naturelle locale où j’habite. Je me suis posée la question de savoir comment ils étaient arrivés là. C'est l'impact environnemental qui m'a inquiétée et c'est ce qui a d'abord stimulé mon travail, pour me faire prendre conscience de ma propre expérience. En même temps, je m'étais inscrite pour faire un Master en photographie et je pensais que c'était le moyen idéal pour partager cette problématique avec un public plus large.

L’exposition Océan plastique a demandé un important travail d’inventaire, de sélection et de composition des débris récoltés sur les plages du monde entier. Comment avez-vous procédé à ces collectes et quel a été votre processus créatif ? Pourquoi ces classements ?

M. B. En premier lieu, je m’informe sur ce sujet en lisant des publications de recherches académiques ainsi qu’en assistant à des colloques internationaux. Travailler directement avec les experts scientifiques qui sont en train d’étudier le problème sur le terrain est un élément clé dans mon processus de recherche. Cela constitue une source d’inspiration pour mon travail, qu’il s’agisse d’une espèce ou d’un environnement particulier qui est affecté, ou encore d’un type de plastique ou d’objet qui a des effets néfastes sur la biodiversité. J’approfondis ma réflexion en me servant de carnets à dessin, ce qui me permet d’organiser mes idées.

Je récolte ensuite le plastique marin sur les plages et dans les océans à travers le monde, parfois sur une plage en particulier ainsi qu’avec des objets similaires ou de même couleur en fonction du projet en cours. De retour dans mon studio, je photographie le plastique en éparpillant les morceaux au hasard sur un fond noir, créant parfois plusieurs couches qui sont ensuite superposées les unes sur les autres. Les images ont pour but d’être visuellement attrayantes afin d’amener le ou la spectateur·ice à regarder de plus près les objets représentés. L’effet de contradiction entre ce qu’il·elle voit et le choc de la légende qu’il·elle lit, produit à ce moment-là la prise de conscience et délivre un message. Les images sélectionnées pour cette exposition ont été choisies pour refléter les différents types d’objets trouvés dans la mer mais également pour rendre compte de l’aspect global des lieux où ils ont été récupérés.

Soupe plastique
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Soup, 500+ © Mandy Barker

Vous avez participé à plusieurs expéditions scientifiques notamment avec l’ONG Greenpeace et l’UNESCO. Les images que vous réalisez sont toujours basées sur des faits scientifiques. Que pensez-vous de cette collaboration entre arts et sciences ?

M. B. Mon travail se doit d’être précis s’il veut être crédible. Il est primordial pour l’intégrité de mon travail que je ne déforme pas l’information dans l’unique but de produire une image intéressante et, qu’en retour, je rende la confiance que m’ont accordée les scientifiques qui ont soutenu mon travail. Bien que l’esthétique soit importante, mon travail a davantage à voir avec le fait de mettre en avant une réalité et les faits sur la manière dont nous affectons notre planète et modifions notre environnement.

La science n’est pas quelque chose de subjectif car elle est factuelle et ne laisse pas de place à l’esthétique ou à l’émotion. Selon cette perspective, le travail de l’artiste et du scientifique est différent dans l’approche mais nous visons un même but. Mon travail rend compte visuellement du problème en présentant des faits réels et en déclenchant l’alerte et une prise de conscience chez des personnes qui, peut-être, n’auraient pas eu l’opportunité de lire de tels articles ou l’occasion de se rendre dans des espaces touchés par la pollution tels que le Pacifique nord. En ce sens mon travail peut aider à donner une « voix visuelle » à la science tout en la reliant à la conscience sociale du spectateur.

Cette série crée une contradiction émotionnelle entre l’esthétique de vos photographies qui apparaît dans un premier temps et la laideur de ce qui est dénoncé, que l’on découvre ensuite. Que souhaitiez-vous susciter chez le public ?

M. B. Les images sont intentionnellement présentées d'une manière visuellement attrayante pour inciter le public à regarder l'œuvre, puis pour le choquer avec les légendes et les faits de ce qui est représenté. Pour sensibiliser le public aux impacts néfastes du plastique marin en tant que problème de changement climatique, de ses effets sur la biodiversité et, en fin de compte, sur nous-mêmes, j'espère que cette connexion avec un public plus large contribuera d'une manière ou d'une autre à inspirer le changement. La photographie est un moyen de communication qui a la capacité d’éduquer, d’informer et d’augmenter la prise de conscience sur certains sujets. Si elle a le pouvoir d’inspirer les personnes à agir, à les émouvoir ou à minima, à leur faire remarquer ce qui se passe actuellement dans le monde, je pense qu’il s’agit là d’un élément primordial pour faire naître le débat et conduire au changement. Si je n’étais pas persuadée que mon travail aboutisse à cela, je n’aurais pas la motivation pour continuer.

Souple plastique
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Soup, Birds Nest © Mandy Barker

Selon l’ONG de défense des océans Sea Shepherd, “12 à 15 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans l’océan chaque année, tuant un million d’oiseaux de mer et 100 000 animaux marins”. En 2024 paraîtra un traité mondial contre la pollution plastique, initié par l’Assemblée des Nations Unies dans le but de lutter contre la pollution plastique à l’échelle internationale. Pensez vous que les politiques mises en place sont à la hauteur de la problématique ?

M. B. Des statistiques effrayantes sortent en continu sur la manière dont le plastique impacte la vie des oiseaux et des animaux marins de manière générale. Il n’y a rien de plus triste que de ramasser, ce qui m’est arrivée encore récemment, le corps d’un oiseau échoué sur la plage et de sentir des morceaux de plastique dans son estomac et de savoir que c’est ça qui a provoqué sa mort. Nous sommes devenu·es dépendant·es au plastique et maintenant nous retrouvons des traces de microplastiques dans l’organisme humain, dans le sang et le placenta de bébés qui ne sont même pas encore nés.

Il faut espérer que les négociateur·ices qui se retrouveront en novembre au sommet de Paris pour échanger sur le Traité du plastique dans l’Union européenne permettront aux gouvernements d’adopter une approche commune d’ici la fin 2024. Si un accord légal est trouvé entre eux, il s’agirait là d’une avancée formidable dans la lutte contre la pollution plastique.

« Les Nations Unies ont averti que les produits chimiques contenus dans les microplastiques sont associés à de graves impacts sur la santé, notamment des modifications de la génétique humaine, du développement du cerveau et de la reproduction. » J'espère que cette citation à elle seule suffira à nous donner envie d'agir et de trouver des alternatives au plastique dès la phase de conception de la production.

Avez-vous des projets en cours ?

M. B. Cela fait maintenant 13 ans que je traite uniquement de la pollution plastique marine dans mon travail photographique. Je travaille sur différents projets à la fois selon que cela concerne un objet en plastique en particulier ou, encore, je crée des contacts avec des scientifiques et des personnes qui peuvent étayer mon travail de recherche. Il y a de nombreux sujets qui ne sont pas de notoriété publique et j’ai de quoi me tenir occupée jusqu’à la fin de mes jours mais j’espère de tout cœur que le plastique sera remplacé à terme par un matériau plus durable et plus naturel qui ne polluera plus les océans et qui ne menacera plus la vie sur terre.

 

Contenu du texte déplié

Bonjour à toutes et tous, je me présente, je suis Sarah Desaint, je suis responsable du service culturel de Rennes 2 et aussi présidente du festival Glace, donc c'est avec cette double casquette et beaucoup de plaisir et d'honneur que nous accueillons aujourd'hui Mandy Barker pour une discussion autour de son travail qui est exposée sur le campus de Rennes 2 depuis le mois de septembre. C'est un grand plaisir pour nous d'avoir travaillé depuis plusieurs mois avec Jean Christophe Godet pour cette collaboration de Glace et d'accueillir Mandy qui vient en personne nous parler de ce travail dans une discussion animée par Jean Christophe et Sophie Mesplet qui est enseignant de chercheuse au département d'Anglais. Un grand plaisir aussi d'accueillir dans la salle ce soir des artistes du festival Glace, des partenaires que je remercie toutes et tous. Et puis je tiens aussi à excuser Bruno Elisabeth qui est notre vice-président culture et qui n'est pas là ce soir parce que dans quelques minutes nous allons inaugurer et verner l'exposition de Lewis Bush à la galerie R&C où nous vous convions juste après la discussion. C'est pour cette raison qu'il n'est pas avec nous. Il vous accueillera tout à l'heure à la galerie pour ce vernissage. Donc je vous souhaite une belle rencontre et je laisse juste Jean Christophe traduire mes quelques mots en anglais et en succinct pour les personnes qui sont dans la salle et qui ne parlent pas français. Je vais être rapide pour ceux qui parlent anglais. Sarah vous accueille tous à ce festival. C'est une grande collaboration entre l'Université et le festival de glace pour cette première édition et nous voulons juste que vous appréciez la discussion. Donc très rapidement, nous allons commencer avec la présentation de Mandy. Briefement, très briefly, je voulais juste vous présenter Mandy pour les gens qui ne le connaissent pas. Je parlerai en français dans une minute. Mandy a été exprimée partout dans le monde, dans plus de 50 pays différents. She's been, she had an immense impact, even at the political level, through her work. So I'm going to let her present to you her work now. Donc très brièvement, Mandy est quelqu'un que je connais moi depuis 2018. On a exposé son travail à Guernese. C'est quelqu'un qui a exposé partout dans le monde et qui a eu un impact au niveau politique, même dans des décisions politiques sur l'influence de la pollution plastique, etc. Donc je vous laisse découvrir son travail maintenant. Bienvenue à vous tous. OK, Mandy. Hello, everyone, and thank you all for coming this evening. I'm briefly going to speak about my work. A quick resume of my work over the last 14 years. Basically, I'm talking about marine plastic debris. This is plastic that's been created and manufactured on land and has somehow found its way into the sea. This is my local beach in Hull. And when I first started photographing plastic and sort of showing documentary style work, people weren't interested in what they saw like this. So I had to find something new and different to engage people. Bien, Mandy vient nous expliquer que ça fait 14 ans qu'elle travaille sur les déchets plastiques dans la première diapo. On la voyait sur une plage écossaise, écossaise recouverte de déchets. Elle a aussi travaillé sur des plages près de chez elle. Elle a découvert tous ces déchets près de la ville de Hull, qui est une grande ville industrielle dans le nord de l'Angleterre. Elle s'est dit finalement qu'on avait l'habitude de voir ces images, des images un peu documentaires et que pour sensibiliser les gens, fallait qu'elle trouve un autre biais. La première inspiration vient de cette image par Cornelia Parker, une artiste britannique. Juste une peau simple, une peau magnifique en elle-même. Mais j'ai réalisé que quand combiné avec le texte, elle a créé quelque chose de plus puissant. Elle a fait que tu questionnes le titre, la peau qui est allée au top de l'Everest. Tu sais, a-t-il quelqu'un qui l'a pris avec eux? Tu sais, a-t-il été trouvé au top de l'Everest? Ça a fait que tu questionnes les images, ce qui est quelque chose que j'ai voulu faire dans mon travail. Ma première série s'appelle Indefinite et cela a été lié à la collection de morceaux de plastique de ma plage locale. Et simplement en mettant ça sur un terrain noir et en lui donnant la caption pour le nombre de années que ça a pris à dégrader dans l'océan. Des morceaux différents de plastique, des chaussures de pêcheurs, des bagages de plastique. Et ils ont tous créé une timeline dans le nombre de années que ça a pris à dégrader dans l'océan, finissant avec Indefinite, qui est polystyrine, qui n'a jamais brûlé. On vient de voir une des premières séries de Mandy intitulée Indefinite, indéfinie, indéterminée, qui consistait en une espèce de succession d'images, d'éléments plastiques organisés de façon séquentielle. Et l'idée c'était de montrer, de créer une espèce de frise chronologique avec le temps de décomposition de chacun de ces éléments plastiques. Commençant par des éléments qui mettent peu de temps pour se décomposer. Je crois que c'est du nylon d'abord. Une bouteille en plastique, c'est l'élément vert qui ressemble à un poisson 450 ans. Puis on termine avec le polystyrène. Déjà à l'époque on savait que ça pouvait rester dans l'environnement pour une durée indéterminée. Depuis on sait que tous les éléments plastiques restent dans l'environnement sous une forme ou sous une autre, à partir du moment où ils n'ont pas été brûlés. Mardi voulait vraiment montrer cet effet d'accumulation de plastique, cet effet visuel. La première diapo qu'on a vu montre 276 débris de plastique qui ont été retirés de l'estomac d'un jeune albatros, un albatros de seulement 30 jours. La deuxième diapo, c'est le contenu de l'estomac de plusieurs jeunes albatros. Elle se faisait la remarque que cette cartouche d'encre c'était celle qu'elle utilisait tous les jours chez elle. On se retrouve là. La première diapo nous montrait son carnet de travail, un de ses carnet de travail, de notes et de dessins dans lesquels elle prépare, elle consigne ses idées. C'étaient les pages qui correspondaient à la préparation derrière cette image soupe de tortue. En fait ce sont des jouets en plastique, pour enfants qui sont tombés d'un container, enfin 12 containers sont tombés dans l'eau, c'est des choses qui arrivent malheureusement souvent. Ils contenaient 28 000 jouets en plastique et pour la plupart d'entre eux représentaient des petites tortues, donc c'est une soupe de tortue plastique. Elle veut nous faire comprendre à quel point c'est facile pour les oiseaux de se tromper, ce qui se passe pour les oiseaux, quel est le problème pour eux. Par exemple, ils confondent ces espèces d'amas de lignes de pêche, monofilamentaires, qui font ces espèces d'amas avec des oeufs de poissons dont ils se nourrissent. C'est ce qu'on voit dans cette composition, qui est sur le campus, des amas de fil de pêche. Alors ça ce sont des objets plastiques que des chèvres, alors ça se passait en Grèce, on a vu des chèvres sur une plage qui essayaient de manger ces objets plastiques trouvés sur la plage et donc on voit tous ces objets avec les marques de dents des chèvres. On voit d'ailleurs aussi des dents de chèvres tout en haut, pas très loin du tube de dentifrice. C'est un espèce d'effet d'ironie un peu. Alors ça c'est une composition qu'elle a faite au moment de Noël pour essayer d'évoquer les flocons de neige. Donc ça s'appelle chaque flocon de neige est différent. Chaque flocon de neige a une structure moléculaire différente et chaque bout de neige a une structure moléculaire différente Plastique a une structure différente, il se retrouve juste aggloméré, amassé, accumulé sur des plages et elle a trouvé ça sur une plage pas très loin de chez elle. Elle a fait cette composition en blanc. J'ai d'abord été inspiré par la cigarette-lighter à gauche, qui a un dolphin sur la plage. Cela concerne le pot de dolphins, il y en avait seulement 80 dans le monde, qui étaient dans le harbour de Hong Kong. Donc j'ai créé cette image pour représenter ce pot de dolphins. Parmi les débris qu'elle a collectés à Hong Kong, elle a trouvé des briquets, dont un sur lequel figurait un dauphin. Ces centaines de briquets qu'elle a trouvés sur les plages de Hong Kong ont donné lieu à une composition qu'on voit aussi sur le campus et qui rappelle ces bancs de dauphins en voie de disparition. On voit encore quelques dauphins dans la baie de Hong Kong, des dauphins qui ingèrent ce type d'objets et souvent en meurent. Là, c'est un travail autour de ces microbies de plastique dont sont faits tous les objets en plastique, dont s'appellent des Nuddles qu'elle a trouvés sur une plage de Hong Kong. Cette plage représentait sans doute le plus grand sanctuaire, le plus grand décharge de Nuddles rejeté par la mer. Elle a essayé de créer cette composition pour évoquer le ciel au-dessus de Hong Kong le jour où elle a ramassé tous ces déchets. Je crois que ce sont des déchets qu'on connaît aussi sous le nom de Mermaid's Tears, les larmes des sirènes, enfin ces petites billes, on les appelle comme ça. C'est une photo de Mermaid's Tears. C'étaient 768 balles collectées par le public. J'ai également créé une image de l'un homme qui a collecté les 228 balles. C'est appelé « Penalty One Man ». Alors là il s'agit de sa série Penalty qui date de 2014. Elle a lancé un appel sur les réseaux sociaux demandant ce que les gens ramassent des ballons de football trouvés sur les plages du monde entier. Elle en a reçu des centaines. Elle les a parfois pris en photo individuellement, on a vu ça sur une diapo. Elle a aussi créé quatre compositions. L'une avec les ballons trouvés en Europe, l'autre avec les ballons trouvés en Asie, l'autre avec les ballons trouvés par une seule personne, je crois que c'était la diapo qu'on a vu juste avant. Quelqu'un qui a trouvé 224 ballons. Et puis cette dernière, je crois que c'est la dernière photo, avec 769 ballons trouvés de par le monde. Voilà. Donc plus de 40 pays. Alors Mandy vient de nous présenter ce dont est issu un de ses derniers travaux. Un livre de photos intitulé Beyond Drafting. Un livre de photos de plankton, enfin c'est pas du plankton en fait, c'est un livre de photos de plankton. C'est du plankton plastique en fait. Pour créer ce travail, elle s'est adossée à la recherche de scientifiques de l'université de Plymouth, qui ont montré que le plankton aujourd'hui absorbe ces microbies de plastique qu'on retrouve dans la mer. Avec ce livre, elle fait référence au travail d'un naturaliste irlandais qui s'appelait John Thomson et un de ses ouvrages sur le plankton. Elle est travaillée sur les plages où Thomson avait récolté du plankton il y a deux siècles, un peu plus de deux siècles. Et elle a créé une espèce de pastiche de ses ouvrages naturalistes du début du 19e, avec ses photos de plankton plastique qui sont en fait fait de petits morceaux de plastique qui sont aujourd'hui ingérés par le plankton. Elle a créé un livre de science fictitieux. C'est le livre publié. C'était censé ressembler à un livre de science des années 1800. J'ai inclué les morceaux et les marquages ainsi que les écrivains de John Thomson sur le côté gauche. Dans l'index, il a montré ce qu'il a créé de plastique. Cette série a été shortlistée pour l'aventure du Pre-Pictet en 2017. Elle a commencé à l'Albert Museum de Victoria et a tourné à 20 pays différents. Et elle a continué à couvrir plus de 20 plus. Ça ne l'a pas dit en 2017 comme l'un des 10 meilleurs livres de photographie de l'année par le magazine Smith's Onion et la série de photos a fait partie des finalistes pour le très prestigieux prix Pictet Space 2017. Un prix qui récompense chaque année un ou une photographe travaillant sur le thème du développement durable et les questions environnementales. C'est cette exposition que l'on voit qui est à voyager dans le monde entier. En 2019, elle a rejoint une expédition scientifique qui est partie pour l'île de Henderson, qui est une des îles les plus inaccessibles de la planète dans l'océan Pacifique, qui se trouve à plus de 5000 kilomètres du premier continent. Vraiment très loin de tout et qui pourtant est extraordinairement pollué. Donc, cette île de Henderson, c'est une île qui a été créée pour la première fois C'est une île qui a été créée pour la première fois à la fin de l'année. Donc cette île de Henderson, c'est en fait un atoll corallien sur lequel personne n'habite et qui a été très difficile d'atteindre en compagnie des scientifiques de l'expédition. Elle explique comment il a fallu escalader la falaise de Corail, se prayer un chemin dans la jungle, descendre en rappel, c'est aussi indique que le métier de photographe n'est pas de tourpeau. C'était très difficile d'accès, du coup elle a profité pour faire trois projets, pour monter trois projets dont elle va nous parler maintenant. Donc ce que Mandy a trouvé sur ces plages de Henderson a été le point de départ de ce premier projet qui s'intitule LunaSea. C'est un jeu de mots sur le côté lunaire de ces compositions, mais aussi LunaSea en anglais veut dire folie. Elle a trouvé plein de flotteurs de boue et de mer sphériques sur les plages et elle a essayé de recréer des paysages lunaires, des galaxies, des impressions de galaxies, et de recréer aussi des impressions d'éclipse, éclipse lunaire, en utilisant, c'était de faire croire aux gens que ces sphères c'était la Lune et en fait c'est du plastique qu'elle a trouvé sur les plages. La dernière image dans la série, qui est celle-ci, est en fait une masque utilisée sur l'île de Henderson de l'île de Coral. Et l'idée est que c'est comme ça que j'ai voulu que Henderson retourne. Cette image n'a pas de plastique dans elle et j'ai utilisé de l'âme de Coral pour créer ce genre d'impression lunaire. Donc un cadrage circulaire, c'est dans cet état qu'elle voudrait que se retrouve l'île de Henderson, un jour juste du Coral, ici entouré d'un halo de poussière de Coral qui crée cet effet un peu lunaire. Voilà, seule image sans plastique et l'espoir que Henderson revienne à ça. J'ai créé une caméra de plastique trouvée dans l'océan, de 9 pays différents et de 9 océans différents. C'est une caméra de film médium format, de laquelle j'ai fini quand je suis arrivée à Henderson. J'ai trouvé la petite roue de voiture là-bas, qui fait le focus de la caméra. C'est moi qui l'utilise sur Henderson. Les images créées à l'aide de la caméra ne sont pas prises pour être parfaites, car elles représentent l'imperfection de la plastique dans l'environnement naturel, et surtout sur l'île de Henderson. C'est une double exposure à l'aide de la caméra. Et c'est un morceau de Coral entouré de plastique qui a été tiré de l'océan. A partir de morceaux de plastique trouvés lors de ces différentes expéditions sur différents continents, grâce qu'elle a pris des photos imparfaites, mais cette imperfection de ces photos sont en fait à l'image de l'imperfection du monde, saturée de plastique que nous allons léguer aux générations à venir. C'est un type d'image photographiée sur le terrain noir. Cette image s'appelle Soup Bite, et elle souligne tous les morceaux de plastique qui ont été tirés par des chars, des turtles ou des oiseaux, qui ont été nettoyés sur l'île. Aussi Coral, créé par Fishing Line, et une autre composition de Coral Reef, qui est basée sur 45 différents marques identifiées par plus de 25 différents pays. Elle a monté son troisième projet sur l'île Henderson, intitulé Shell Fly, en anglais c'est la durée de vie, mais c'est aussi une allusion aux étagères dans un autre entretien, où elle imaginait que ces objets avaient commencé leur vie avant de se retrouver là. On la voit dans la première diapo travailler sur son habituel tissu de velours noirs, sur lesquels elle dispose le plastique qu'elle trouve. On voit des morceaux de plastique qui ont été mordus, on voit les traces des morsures de poissons, de requins, de tortues. Je crois que la diapo suivante que l'on a vue montre des lignes de pêche enchevêtrées, entremêlées, qui imitent le corail. Et ici, un ensemble d'objets plastiques en provenance de 25 pays différents, et qui portent le nom de 45 grandes marques différentes. On comprend, grâce à ces diapositives, à quel point le travail de Mandy a connu récemment une très grande couverture médiatique, avec de nombreuses publications, National Geographic, et d'autres magazines encore. On voit des expositions voyagées dans le monde entier, mais on peut les voir non seulement dans les galeries des musées, mais aussi dans l'espace public. Elle est très attachée, très heureuse que son travail soit montré dans ce type d'environnement, ce qui permet d'atteindre les gens de façon plus directe, plus efficace, sans doute. Elle nous a montré des photos d'une exposition qui s'est tenue en Espagne, qui était montée sur une plage en Espagne. Elle est aussi régulièrement invitée par des organismes décisionnaires, du type la Commission européenne. Là, je crois que c'est ici la Commission européenne. Oui, c'est ça. Donc, une diapo qui nous fait prendre la mesure de l'envergure géographique de son travail. On se travaille depuis ces 14 dernières années. On voit les îles de Henderson en vert, en bas à gauche. Une nouvelle île dans laquelle elle s'est rendue récemment l'autre. Howe Island, dans le cadre d'une expédition scientifique. Ça donne un peu aussi la mesure de l'engagement de Mandy dans ce domaine. Pour terminer, sur une note un peu plus légère, donc la Mandy nous montre à quoi ressemble sa valise, parfois quand elle rentre de ces différents endroits du monde où elle donne ses serviettes et ses vêtements, et puis elle ramène du plastique. Là, on nous ramène des souvenirs en plastique. Elle, elle ramène ça, en fait. Merci pour votre attention. J'aimerais savoir quel était son rapport avec les scientifiques, justement, parce que ton travail est très proche du travail des scientifiques. Beaucoup, vraiment. Je pense que j'ai lancé la confiance de plusieurs scientifiques. Ils comprennent mon travail, ils connaissent ce que j'essaie de faire. Ils savent que quand ils produisent leur recherche, je vais avoir des images pour back up ce qu'ils ont écrit. Parfois, la science peut être très… sans images, c'est beaucoup de documents écrits sans quelque chose qui vous attrape à lire. Je pense qu'ils comprennent que si je crée quelque chose qui attrape les gens à lire ce qu'ils ont écrit, c'est une bonne chose. Et oui, dans le domaine, ils sont très utiles. Ils savent que je suis là pour la même raison qu'ils. Je pense que nous sommes assez similaires, mais nous essayons tous d'achever le même résultat, mais dans une autre façon. Vous vous sentez comme la complémentarité ? Oui, oui, mais oui, nous comprimons l'un avec l'autre. Ils font une recherche, mais à l'inverse. Ils utilisent le travail de Mandy pour illustrer cette recherche et la communiquer plus facilement. Elle dit que finalement, ils ont le même objectif, alerter, alerter, alerter. C'est ça. Je pense qu'il y a aussi une idée de vouloir aussi illustrer, de mettre en image des propos scientifiques. Des fois, les scientifiques gardent un langage bien particulier, qui est parfois peut-être des fois inaccessible. Et je crois que le rôle d'un artiste, en l'occurrence avec Mandy, c'est véritablement de créer cette visualisation d'un discours scientifique, en fait. Et c'est en ça que je trouve que c'est très complémentaire, ce qu'elle disait, en tout cas. J'ai une question pour vous, Mandy, sur le temps. Parce que j'ai l'impression qu'il y a une grande calme dans vos photos. Il y a beaucoup de temps suspendu, et il y a beaucoup d'items de plastique suspendus. Et la suspension du temps, ce qui s'arrête, c'est ce qui nous permet vraiment de payer l'attention, et aussi, j'espère, de se réflexionner. Et je me demande si vous pensez que c'est nécessaire, c'est ce qu'on a besoin aujourd'hui, pour pauser, pour arrêter. Et, plus généralement, qu'est-ce que votre relation au temps dans votre travail ? Oui, c'est un bon point. Je n'ai pas vraiment pensé à ça. Mais oui, les objets sont statiques. Ils sont restés là. Ils ne sont pas blurs ou autre chose. Ils sont restés pour que le spectateur puisse voir exactement ce que chaque morceau de plastique est. Et c'est drôle, quand je les ai photographiés dans le studio, l'exposure est entre 3 et 4 secondes. Donc, en termes de photographie, c'est un temps plus long que l'exposure. Et vous pourriez même réaliser, parce que c'est fait dans des conditions dures. Mais oui, il y a quelque chose sur le temps et le processus de pensée dans la création de ça. Je veux que les gens s'engagent pour plus longtemps que si c'était, peut-être, un image documentary sur la plage, en contexte. Pour prendre le plastique de contexte et le photographier de la façon dont je le fais, c'est fait avec l'intention d'avoir une longueur en termes de faire que les gens puissent s'en souvenir dans leur cerveau. Mandy explique que, comme ce sont des objets statiques, elle prend énormément de temps pour les photographier. Le temps d'exposition dure environ entre 3 et 4 secondes. Et je crois que c'est aussi une allégorie sur le temps qu'il faut pour que les gens puissent, je dirais, d'une certaine manière, prendre le temps de regarder ces photos et les détails de ces photos. Ce qui permet aussi d'avoir une allégorie par rapport au temps qui passe avec ces objets qui continuent de flotter dans les eaux, etc. Ça résume un petit peu ce que tu disais. Je l'espère. C'est une question d'une organisation d'une organisation institutionnelle au niveau supérieur. Une question. Est-ce que vous avez jamais rejeté une proposition des gens pour exécuter votre travail ? Et si vous rejetiez certaines propositions, pourquoi les rejetiez-vous ? Oui, souvent, je les rejetais. Je vais traduire la question peut-être pour les gens qui ne pointent pas. Je pose la question à Mandy de savoir si elle a exposé absolument partout dans le monde dans plus de 50 pays, dans des institutions politiques, gouvernementales ou alors des galeries très connues. Et la question que je lui pose, c'est est-ce qu'elle a des fois, parfois rejeté des propositions d'exposition ? C'est une question d'exposition, et j'ai rejeté beaucoup d'offres d'entreprises majeures pour utiliser les images parce que je ne sens pas qu'elles sont une compagnie durable et éthique et je sens que j'ai été utilisé pour la lave-mouche j'ai tué beaucoup de monnaie des grandes compagnies mais ce n'est pas ce que je veux faire j'ai essayé de trouver des solutions et de laisser les gens savoir ce qui se passe je ne suis pas une entité commerciale que beaucoup de gens pensent que je suis vous êtes de Hull, au nord de l'Angleterre le lieu de birth d'une personne très proche le lieu de birth de la révolution industrielle qui va réverberer les endroits de l'Oise, où vous travaillez souvent. Est-ce que cela vient du nord de l'Angleterre, d'où les problèmes commencent ? Est-ce qu'il y a un impact sur la façon dont vous travaillez ? Est-ce que vous portez cette histoire avec vous ? Est-ce que ça impacte votre travail ? Oui, c'est une question très intéressante. Je n'ai jamais vraiment mis les deux ensemble, mais j'en suis évidemment consciente. Vous savez, tout ce qui se passe dans le monde, le coal et tout ce qui se passe autour de Yorkshire, et la portée de Hull, c'était une partie importante de la révolution industrielle. Mais oui, c'est assez intéressant, que peut-être, d'une manière ou d'une autre, j'ai l'impression que je suis en train de tourner ça autour. Quand je collecte des plastiques sur la frontière de la Humber et des portes autour de Hull, je peux être rassuré de ce qui s'est passé là-bas, et peut-être que j'essaie de faire quelque chose pour le rectifier. Mais non, ce n'est pas quelque chose que j'ai pensé, mais non, c'est un point assez intéressant. On va peut-être prendre des questions dans le public maintenant, puisqu'on est très conscients du temps. Oui, question ? Je suis désolé de commencer avec une question triviale et pas trop sérieuse, parce que votre travail est très sérieux, et c'est vraiment bien. Mais je me demande, comment avez-vous réussi à traverser des customisateurs avec ce genre de magasin ? Comment ça fonctionne ? C'est incroyable, je n'ai pas été arrêté et n'ai rien rejeté. Quand je fais mon cas, il y a souvent une note qui dit que mon cas a été vérifié, que je l'ai vérifié et que je ne sais pas ce que je dois dire. Mais non, tout s'est passé et je n'ai pas eu de problèmes. Loïc ? Pour la question, vous connaissez la culture britannique de Tony Kraft, et la personne se demande s'il y a une relation entre son travail et votre travail, ou est-ce que vous avez été influencé par cet artiste ? Si vous le connaissez, je ne sais pas. Non, je ne le pense pas. Craig ? Je pense que j'ai vu son travail à un certain moment, pas à l'initial, je pense que durant ma voyage. Oui. Est-ce qu'il a travaillé très tôt avec le plastique, dans les années 70, ou quelque chose comme ça ? Oui. En une façon sculpturale ? Oui, il collecte du plastique pour créer des formes et des formes. Oui, je pense que j'ai. Il y a beaucoup de gens qui utilisent du plastique pour créer des formes d'art, mais aussi des formes sculpturales, ou des approches plus 3D, que je suis connue, et que j'apprécie à tout le monde qui essaie de faire une différence en voyant leur travail. Pour exprimer la question, avez-vous été influencé par d'autres artistes pendant la création de vos compositions, par exemple ? Avez-vous pensé à cela, ou avez-vous été influencé directement, ou est-ce que ça vient de vous ? Ça vient de l'expérimentation, à l'initial. J'ai essayé de nombreuses façons, j'ai flotté le plastique sur l'eau, j'ai pris une ligne de pêche, j'ai photographié dans le noir, j'ai fait que ça s'éteignait, mais ce que j'ai essayé, c'était de faire tout sur le point, parce que j'ai voulu que tout le monde voyait tout l'objet sur le point, et ça vient d'un accident, d'un scatter de plastique À l'initial, j'ai eu cette idée, mais depuis, avec la recherche du plastique, j'ai rencontré beaucoup d'artistes qui font des choses un peu différentes, des choses similaires, depuis. J'en ai fait maintenant plus de 14 ans, et il y a beaucoup de gens qui le font, mais oui, c'est bon. Et la question de Jean-Christophe portée sur les influences, parce que Mandy a été influencée par des artistes, l'histoire a commencé avec des expériences personnelles, avec des bouts de plastique, elle cherchait une façon de faire passer le message, de créer des images précises pour que les gens comprennent ce qui se passait, et que finalement, c'est un peu après, au cours de ses 14 années où elle a travaillé ce matériau, le plastique, qu'elle a pu rencontrer d'autres artistes, le travail d'autres artistes, qu'elle apprécie, mais ça a commencé par une question personnelle. Alors la question porte sur… excusez-moi, je suis un peu perdu. Oui, est-ce que ton… est-ce que ta priorité c'est ton développement de travail d'artiste ou est-ce que c'est principalement la question environnementale ? C'est la question de l'artiste, je pense, mais la photographie a toujours été quelque chose de qui j'étais vraiment, vraiment intéressée dans ma vie. Donc, ça a devenu le partenaire naturel pour les laisser combiner ensemble. Et oui, je pense que ça a commencé sur le cours et qu'il s'est évolué de là. Et oui, ce sera quelque chose que je continuerai autant que possible. Il y a tellement d'issues maintenant qui viennent de Plastic. Plus que quand j'ai commencé. Et c'est la seule chose que je peux faire. J'en sais beaucoup maintenant. Je pense que je pourrais juste continuer à partager mon travail avec les scientifiques et continuer le momentum jusqu'à ce que quelque chose soit finalement fait. Et elle s'est dit qu'elle voulait combiner les deux, associer les deux et utiliser la photo comme outil, vraiment comme un outil pour alerter, pour faire prendre conscience. Et donc, à partir de là, ces deux intérêts, ces deux passions, ces deux intérêts se sont développés un peu de pair, un peu en tandem. Et puis, pour répondre à la deuxième question, oui, je pense que d'après ce que je peux comprendre, c'est le projet d'une vie, elle va continuer. Il y a encore plein de choses à faire. Et voilà, avec la collaboration, en collaboration avec les scientifiques, elle a le sentiment que le travail n'est pas fini pour elle. Encore beaucoup de questions. Cosa, il faut commencer, il y a une personne derrière aussi. Oui, Cosa, nous pouvons vous entendre. Bonjour, Mandy. Vous ne me connaissez jamais, mais je vous connais très bien. Parce que j'ai invité vous en 2016 à Istanbul. Et vos œuvres ont été montées dans la photo d'Istanbul et c'était merveilleux. Mais c'est la première fois qu'on se voit. Et à l'époque, nous n'avions jamais rejoint. Je n'avais jamais eu la chance de poser cette question. Donc, je suis très heureux que je sois ici maintenant et que vous êtes ici maintenant. Quelque chose que je me demande vraiment, mais je ne peux pas trouver une réponse. Peut-être que vous avez une réponse, peut-être pas, je ne sais pas. Qu'est-ce que vous pensez de l'aesthetisation d'un drama dans la photographie? Je ne veux pas faire une comparaison, mais les travailleurs de Salgado. Et il n'y a rien à comparer votre travail avec ça. Ne s'entendez pas. Quelle est votre opinion de l'aesthetisation d'un drama? Parce que c'est un drama d'une société humaine. Quelle est votre opinion? Je ne peux pas trouver une réponse. Je ne sais pas si vous pouvez m'en dire. De cette tragédie? Oui, de cette tragédie, voilà. Je sais que ça m'affecte profondément. Pas seulement pour le fait que ça affecte les océans et tout ce qui vit dans ça. C'est en fait affecter la santé humaine maintenant. Et c'est un peu détrimentant pour les gens. C'est un problème sérieux. C'est très sous publicisé à l'instant. Et je pense que dans le temps où la science sort de la recherche sur les humains, c'est quelque chose qui est une conséquence sérieuse pour la vie. Et c'est juste un problème que je ne peux pas s'en sortir. Je ne peux pas l'expliquer, mais je suis juste inspirée de représenter le mieux que je peux, et le plus que je peux, sur le problème. Ça répond à la question? Je continue à explorer ce sujet. C'est comme un moteur pour elle. Le fait qu'elle ait réalisé récemment que ce problème de pollution plastique allait aussi affecter la santé des êtres humains. C'est quelque chose qui la porte, c'est quelque chose qui la travaille. Très bien. On va prendre rapidement une dernière question. On va vous inviter au vernissage d'une très belle exposition, d'une très grande exposition, juste à côté à la galerie R&C. Peut-être une dernière question pour la dame. Je me posais une question sur le processus de création des images. Au début, vous avez dit que vous ne vouliez pas aller au-delà d'une documentation ou d'un aspect documentaire. Mais quand on regarde les images, celles qui sont exposées à l'extérieur, parfois on a l'impression que tout est recomposé en studio. Mais est-ce que vous recomposez les images à partir d'objets ou à partir de photographies d'objets que vous retravaillez par couche? Parce que parfois, on voit bien qu'il y a l'éclairage qui est travaillé, mais on se demande si ce n'est pas une même photo qui a été réduite, introduite. Oui, comme vous l'avez vu, j'utilise un espace noir. J'utilise des petits éléments de plastique, par exemple, la série de soupe. J'utilise des petits éléments de plastique, j'utilise l'image, j'utilise les images de moyenne, j'utilise les images de moyenne, puis les enlever, puis des morceaux plus grands, puis les assembler ensemble en trois couches, et, quand ils tombent, ils sont dans cette position. Donc vous créez les images, les photos, après que vous avez pris les photos sur la plage? La question est, vous prenez des photos et vous les récomposez après, donc vous avez des photos différentes que vous assemblez ensemble? Je photographe les objets quand je les trouve sur la plage, puis je les remet au studio, et ensuite ce sont juste trois photos directes qui sont simplement assemblées ensemble. Je ne fais pas de manipulations numériques, donc je ne fais pas de manipulations numériques ou autre chose comme ça. Parfois, je pourrais enlever un ou deux morceaux, mais il n'y a pas beaucoup de travail numérique. Elles varient, parfois elles sont enlevé avec une seule image, mais en général, ce sont trois morceaux qui sont assemblés ensemble. C'est très véritable sur Photoshop, ces trois photos qui sont superposées des unes après les autres pour avoir cette impression d'infinité. Et pour garder aussi l'objet clair et net. J'espère que ça répond à votre question. Écoutez, on va arrêter cette conversation maintenant. On aurait pu continuer encore longtemps, je crois. J'aimerais remercier Sophie Mesfled. Merci énormément Sophie. J'aimerais aussi remercier Mandy Barker pour être venue jusqu'à nous jusqu'à Rennes. Bravo, merci beaucoup. C'était vraiment fascinant. Les festivités du Festival Glass ne font que commencer. On vous invite dès maintenant à aller retrouver l'exposition Lewis Bush qui se trouve juste à côté à la galerie R&C. C'est une très belle exposition, très intéressante. Ensuite, on vous invitera à nous joindre à nous pour l'ouverture au Musée des Beaux-Arts. Et il y a encore un autre vernissage à partir de 20h30 à la galerie Drama avec un Américain qui s'appelle Ron Tarver que je vous conseille vraiment. Il y aura un DJ, il y aura de quoi manger, etc. Vous pouvez nous suivre tout au long de la soirée. Merci beaucoup.


Verdoyons ! 4e édition

Organisé par l’Université Rennes 2 tous les deux ans, ce cycle d’événements est consacré à notre rapport à la nature, à l’écologie et au développement durable. À travers une série d’ateliers, de rencontres, d’expositions et de spectacles, il nous invite à réfléchir aux enjeux environnementaux et à créer ensemble un futur durable et désirable !


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GLAZFESTIVAL #1 - Rencontres Internationales de la Photographie Rennes Bretagne

La première édition portera sur le thème « URGENCE » et se tiendra du 16 novembre au 7 janvier 2024 à Rennes et partout en Bretagne. Plus d’informations sur glaz-festival.com.

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