Du rock politique et contestataire avec ATR!UM !

Bâti sur les cendres de Good Bad & Young, ATR!UM fait partie de la génération de musicien·nes protestataires, pro-écologie, “anti-establishment”, défenseurs des valeurs fondamentales des droits de tous·tes et illustre ces thèmes avec des affirmations sonores et idéologiques. A clear voice admist the chaos of today. Ce sont sur des textes de Brid Ni Chonghaile que la chaleur et la rage de ces deux chanteuses bousculent l’ordre établi, tandis que l’harmonie des compositions guitare/basse/batterie viennent détourner ce style au départ pop/folk vers un rock progressif et libre.
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Sadbh, chanteuse au sein du groupe
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Sadbh, membre du groupe ATR!UM, lors de la résidence au Jardin Moderne © Clara Guichard

Qu'est-ce qui vous a donné envie de participer au tremplin ? Aviez-vous des attentes précises par rapport au dispositif ?

Nous sommes tombé·es sur des vidéos live d'un autre groupe de musique. De fil en aiguille, nous avons compris qu'il s'agissait d'une captation issue de la restitution du Tremplin. Comme n'importe quel groupe naissant sans budget, nous avons besoin de matière pour pouvoir jouer et démarcher en dehors de Rennes et ensuite, en dehors de la Bretagne. Se faire offrir une résidence dans un lieu comme le Jardin Moderne, puis deux supers concerts en compagnie des autres participant·es du tremplin... C'est le bonheur ! D'autant que pour un Tremplin, il y a à peu près 0% d'ambiance compétitive.

Comment décririez-vous votre musique pour celles et ceux qui ne vous ont jamais entendu ou jamais vu jouer ? Quelles sont vos influences ?

Ah cette fameuse question ! Notre musique est un rock folk aux allures progressives. C'est-à-dire qu'on offre un set énergique qui vient du cœur ! On aime, on aime pas... Nous, on essaye de composer un maximum ensemble, on a envie que ça groove, que ça envoie, que ça plane, que ça surprenne... C'est du rock folk quoi ! Il faut venir voir pour faire une analyse personnelle. En tout cas, on retrouve dans ATR!UM des sonorités de 16 Horsepower ou encore de Shai No SHAI, bien que nous sortons tous·tes de milieux sonores bien différents.

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Photo des membres du groupe
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ATR!UM avec | Tapie Sadbh : chanteuse / guitariste · Imbert Jeanne : chanteuse · Pouclet Alexis : Batteur / chœur · Lancieaux Elie : Bassiste / chœur · Mary : Guitariste

© Clara Guichard

Votre musique s’inscrit dans une logique protestataire, pro-écologie, “anti-establishment”, défenseurs des valeurs fondamentales des droits de tous·tes et illustre ces thèmes avec des affirmations sonores et idéologiques. Pouvez-vous nous parler de cette dimension politique ?

C'est aussi une des dimensions du folk : des textes engagés et poétiques. Notre plume Brid Ni Chonghaile est quelqu'une passionnée d'histoire… histoires actuelles, anciennes, fictives ou scandaleuses. Grâce à ça, elle remet au jour des réalités universelles et encore très taboues pour certaines. En effet, nos textes parlent d'abus étatiques, d'abus sexuels, d'abus de pouvoirs sur autrui et de violences en tout genre, à grandes et petites échelles. Brid nous livre des textes très lourds avec à la fois une légèreté poétique, mais avec des mots parfois très durs mais tellement nécessaires. Notre but à nous est d'en faire de la musique. C'est une petite co-production familiale.

Aujourd'hui nous sommes tous·tes plus ou moins engagé·es dans tout... Ce qui nous importe nous, c’est de créer un espace safe entre nous et avec le public, de rester droit·es dans nos pompes. Il y a tellement de choses à dire sur la dimension politique. Mais n'oublions pas qu'à part pointer le bout de nos nez en carnaval à poulets, nous rentrons tous·tes chez nous bien au chaud, bien confortablement avec tous nos p'tits privilèges. Nous essayons surtout de ne prendre la parole de personne et que chacun·e puisse venir et kiffer sans problème

La première chanson que vous avez composée ?

ATR!UM est en fait la continuité spontanée d'un groupe qui s'est cassé la gueule pour des histoires politiques et familiales. On a (dans le rush) revu le set de Good Bad & Young, mais c'était plus du réarrangement et de la radicalisation de nos propos sonores. Il y a eu plusieurs morceaux que j'avais composé pendant Good Bad & Young qu'on peut dire qu'on a en partie composé avec ATR!UM, comme Beneath a shade of Orange, mais nos premiers VRAIS morceaux composés ensemble de toutes pièces s'appellent Opération Scumbag et Iodine (et oui, allez savoir pourquoi mais les morceaux sortent toujours par deux chez nous !). Jamais jouées en public encore.. Ce sera l'occasion d'entendre de grosses nouveautés pour ce Tremplin !

Quelle est votre expérience de la scène ?

ATR!UM n'a pour l'instant qu'une petite dizaine de dates en poche, mais le 6 avril au Tambour, ce sera notre première date au complet avec tous·tes nos membres !

D’où vient le nom du groupe ?

ATR!UM était en fait le nom de l'album qu'à sorti Good Bad & Young. Nous avons pris la décision de ne pas éradiquer complètement cette partie de l'histoire et d'y faire un petit clin d'œil.

Avez-vous d’autres projets pour cette année ? Quelles sont les actualités du groupe ?

Les prochaines étapes du groupe sont de faire un clip, pourquoi pas un passage en studio, mais ce sont des infos qui sortiront plutôt pour l'automne 2023 et printemps 2024...

Si vous deviez citer trois albums sans lesquels vous ne pourriez pas vivre ?

Under the Shade of Violets, In Rainbows, The Queen is Dead. Bien entendu, ce sont mes 3 albums phares qui reviennent toujours et encore, mais il y a bien d'autres merveilles qui nous maintiendront en vie !

Que pensez-vous de la scène musicale rennaise ?

Merveilleuse, on fait presque toutes nos dates ici ! Jolie mixité.

Concert du groupe ATR!UM  au Tambour