Alys Malville, lauréate du concours Faites court ! #24

À l’occasion des JACES (Journées Arts & Culture dans l’Enseignement Supérieur), le service culturel vous révélait le nom des gagnantes de la 24e édition du concours d’écriture « Faites court ! ». Proposé en partenariat avec le Festival Transversales, il invitait les candidat·es à s'emparer des différents sens de l’errance.

Lauréate aux côtés de Juliette Huerre-Luton et Élodie Le Bars, Alys Malville est l'autrice du texte « Homunculus ». Rencontre.

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Alys Malville
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Alys Malville

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ?

Je m’appelle Alys Malville, j’ai 24 ans et je prépare actuellement l’agrégation de Lettres Modernes à Rennes 2. Je viens d’un petit village en Normandie, où on y compte plus de vaches que d’habitants (véridique).

J’ai toujours été attirée par les lettres et les langues, sans savoir vraiment à quoi je voulais me consacrer, alors j’ai décidé de faire une prépa littéraire au lycée Châteaubriand pour conserver un cursus général. Après deux années intenses, j’ai compris que j’aimais trop la littérature pour me tourner vers les langues, j’ai donc fini ma Licence à Rennes 2 avant d’entamer un Master recherche mention « Lettres et Humanités ». J’ai obtenu le CAPES de Lettres et je passe cette année le concours de l’agrégation, c’est donc la dernière année pour moi à l’université. Ce concours me permet de la clôturer en beauté !

Quel est votre rapport à la lecture, la littérature ?

J’ai une véritable passion pour la littérature. Je remercie mes parents, en particulier ma mère, pour m’avoir lu mille et une histoires pendant mon enfance (vu le nombre de livres que j’ai lu tout au long de mon adolescence, son porte-monnaie me remercie sans doute un peu moins).

Toujours est-il que je n’ai jamais cessé de lire depuis. Je ne peux imaginer ma vie sans les livres - fantasy, thriller, contemporain, classique, horreur, poésie etc.-, je suis avide de nouvelles lectures et je dévore tout ce qui me tombe sous la main.

Qu'est-ce qui vous a inspiré pour écrire la nouvelle Homunculus ?

Lorsque j’ai lu le thème du concours de cette année, « L’errance », j’ai immédiatement pensé aux réseaux sociaux : le fait de « scroller » sans but sur un fil d’actualité jusqu’à ce que l’on en perde la notion du temps. Je jouais beaucoup au dernier Zelda à ce moment-là, un jeu vidéo qui vous permet d’explorer l’univers virtuel en toute liberté, que vous ayez des quêtes ou non, il n’y a aucune limite ou presque. J’ai donc combiné ces deux aspects pour écrire Homunculus, que je voulais assez absurde et décalé à la manière d’un menu de jeu vidéo qui révèle ses propres dangers sans pour autant que le joueur les prenne en compte.

Avez-vous une pratique d'écriture individuelle? Avez-vous départicipé à d'autres concours littéraires ?

J’ai toujours écrit des bribes ici et là depuis mon adolescence : poèmes, fanfictions, romans jamais terminés, etc. Bref, j’ai toujours écrit dans mon coin pour mettre sur papier les histoires qui me trottaient dans la tête.

J’ai déjà participé à Faites Court ! l’année dernière, sans être lauréate, c’est le seul concours auquel j’ai participé, étant de nature assez timide, mais je vais essayer de tenter ma chance plus souvent dorénavant !

Quelle est votre première grande découverte littéraire ? Et votre dernier coup de cœur ?

Je ne sais plus quel livre m’a réellement plongé dans la littérature, mais je sais que j’ai longtemps détesté les classiques. Je les trouvais ennuyeux et fastidieux, jusqu’à ce que je lise À Rebours de Huysmans. C’était une lecture imposée pendant mon hypokhâgne, et ça a été une révélation. Tout était absurde, beau et poétique à la fois, sans pour autant y représenter un personnage héroïque, ce livre a été ma porte d’entrée pour enfin apprécier les classiques.

Mon dernier coup de cœur est sans aucun doute Le Livre de l’intranquilité de Fernando Pessoa. C’est plus un recueil de pensées qu’un véritable roman, et c’est le genre de livre où vous pouvez ouvrir n’importe quelle page et être sûr·e de trouver quelque chose qui résonne en vous. Je pense que c’est un livre qui, même en ayant été écrit au début du vingtième siècle, fait écho à ce que notre génération peut éprouver aujourd’hui : le sentiment d’être « à côté de la plaque », l’impression de regarder le monde de loin, sans y participer, et l’envie de se réfugier dans l’imaginaire ou le fictif.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui hésiterait à se lancer dans l'édition 2024 de ce même concours ?

Foncez, vous n’avez rien à perdre. Dans tous les cas, c’est une expérience bénéfique et une possibilité de se confronter à des sujets différents de ceux que vous écrivez habituellement. C’est un bon exercice d’écriture qui peut être récompensé, alors ça vaut le coup de mettre ses hésitations de côté pour se lancer !

Titre de l'encadré
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