Service Culturel

Plongez dans les abysses avec le Festival Transversales !

Du 22 novembre au 1er décembre 2024, le festival Transversales largue les amarres pour sa quatorzième édition. Sur le thème « Rives, dérives », le festival vous invite à prendre le large et à respirer l’air marin au croisement des arts : littérature, cinéma, danse, musique et jeu. Focus sur le programme du jeudi 28 novembre.

Focus sur un temps fort du festival Transversales ! 

Dans le cadre de la collaboration entre l'équipe des Transversales et le service culturel de l'Université Rennes 2, les étudiantes membres de l’association du festival (FTR2) ont rédigé le contenu d'un programme de salle destiné à être distribué le jeudi 28 novembre, une journée riche en événements ! Nous vous proposons de découvrir ici une partie de leur travail qui met à l'honneur la soirée autour de la projection Habiter le seuil de Marine Chesnais qui débutera à 20h au Tambour. Au programme :

  • Cette soirée vous offre un temps d’immersion auditive avec les « Poissons-lanternes », une lecture plongée dans le noir et sensorielle.
  • Suivi de la projection du documentaire Habiter le seuil. Une soirée d’immersion littéraire et chorégraphique. 

     

Un projet préparé par le service culturel de l’Université Rennes 2, Gaëlle Debeaux et Juliette Thomas, avec les étudiant·es du festival Transversales, et en partenariat avec Le Triangle, Cité de la danse.

Création graphique : Benoît Gaudin - service culturel
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Création graphique : Benoît Gaudin - service culturel

Les Poissons-lanternes : lecture dans les abysses

Une présentation réalisée par Chloé Legrand (M2 Littérature Générale et Comparée), Inês Ayarela Martins et Maëlys Blézel (M1 Métiers du livre)

L’humain et son obsession existentielle du fond et de l’horizon: deux éternités. S’y perdre, s’y cacher, s’y fondre, y déployer sa paresse, y vivre de folles aventures, y mourir, s’y noyer, y survivre, l’épouser. 

Observez le large depuis la plage, osez tremper un orteil dans l’immensité. Jetez-vous à l’eau, nagez sans vous retourner. Embarquez à bord d’un navire, traversez l’Atlantique. L’Océan, le vieil Océan a tout mis dans son ventre : les bateaux en plastique et les vrais, les bâtonnets de glace et les chaussettes perdues. Plissez les yeux sur l’horizon, vous devriez apercevoir des dos ronds et luisants, corps émergents. Retenez votre souffle et glissez-vous dans l’enveloppe de mer, allez goûter le sel, et laissez-le vous grignoter en retour. Le silence et l’obscurité vous appellent. Vous plongez, palmez, filez en douce vers le fond pour toquer à la porte d’un sous-marin. Quelle est l’odeur du manque d’oxygène ?

La mer vous avale, la mer vous emporte, la mer à boire. 

 

Texte d'albert Camus photo Chloé Legrand
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© Chloé Legrand

 

Plongez dans le noir 

Embarquez dans une expérience sensorielle

Suivez les poissons lanternes

Ecoutez le flot de leurs voix, seulement leurs voix

Se mêlant et s’emmêlant 

Pour vous raconter les récits marins

Qui prennent place sur différentes mers.
 

À la lumière de leurs lanternes, nos poètes vous liront des textes choisis avec soin sur le thème de “Rives, dérives”. Dans une atmosphère hypnotique, vous visiterez différents pays et époques, écouterez différents styles, du théâtre au roman, en passant par de la poésie en prose. Les étudiant·es accompagné·es par Gaëlle Debeaux, maîtresse de conférence à Rennes 2 et Juliette Thomas, autrice et animatrice d’ateliers d’écriture vous proposent une expérience de lecture-performance immersive composée collectivement.

Au programme de la lecture (dans l’ordre) :

  1. Philippe Delerm, “Secouer sa serviette sur la plage”, Le Trottoir au soleil, Paris, Gallimard, 2011

  2. Albert Camus, “La mer au plus près (Journal de bord)”, L’Eté, Paris, Gallimard, 1959 

  3. Kate Chopin, L’Eveil, traduit de l’anglais par Michelle Herpe-Voslinsky, Paris, Liana Lévy, 1990 [1899]

  4. Yann Martel, L’Histoire de Pi, traduit de l’anglais par Nicole et Emile Martel, Paris, Gallimard, 2005 [2001]

  5. Justyna Bednarek et Daniel De Latour, Les Aventures farfelues des dix chaussettes perdues (quatre droites et six gauches), Arles, Actes Sud, 2024

  6. Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, Paris, bibliothèque de la Pléiade, 2009 [1869]

  7. Marion Lejeune, L’Escale, Marseille, Le Bruit du monde, 2024

  8. Albert Camus, “La mer au plus près (Journal de bord)” 

  9. Paul Lynch, Au-delà de la mer, traduit de l’anglais par Marina Boraso, Paris, Albin Michel, 2021

  10. Julia Armfield, Our Wives Under the Sea, Picador, 2022

  11. Wajdi Mouawad, Littoral, Arles, Actes Sud, 1999

  12. Albert Camus, “La mer au plus près (Journal de bord)” 

Marine Chesnais dans "Habiter le seuil" dansant en apnée dans l'océan
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Marine Chesnais Habiter le seuil © Vincent Bruno

Habiter le seuil : un documentaire chorégraphique

Présentation rédigée par Alma Kleczewski et Clémentine Noblet

Danseuse et chorégraphe de profession, Marine Chesnais découvre la plongée en apnée et son amour pour la mer, créant subséquemment la compagnie One Breath en 2017. Laboratoire de recherche mêlant arts et science, la danse dite « bio-inspirée » dont elle se revendique vise à aborder des thématiques environnementales. En mêlant la connaissance sensible de l’art à la connaissance intellectuelle de la mer, elle ancre donc la danse dans des prises de conscience face à l’urgence écologique. La corporalité est évidemment l’outil central de son travail, cherchant à transmettre les informations connues sur l’écologie dans cette mise en action si particulière. Le  premier projet chorégraphique de la compagnie en 2019, intitulé Rhein, se plaçait dans le cadre du « Sound Healing », une chorégraphie rythmique, sonore et vibratoire questionnant la temporalité individuelle et celle imposée par l’environnement qui nous entoure. Mais c’est Habiter le seuil qui marque le véritable début de l’exploration chorégraphiée des profondeurs maritimes, avec un projet en construction intitulé Cherry collapse, abordant les notions d’effondrement. 

Habiter le seuil est le premier volet du projet « Sanctuaires ardents ». Il s’agit d’une expérience chorégraphique qui naît de la rencontre entre l’artiste et des baleines à bosse au large de l’île de la Réunion. Deux créations qui portent le même nom, Habiter le seuil, sont le fruit de cette plongée poétique : un spectacle en duo rassemblant Marine Chesnais et Clémentine Maubon, mais aussi un film qui capture ces réflexions toujours en exploration, et qui est projeté dans le cadre du festival Transversales. Les images servent d’ailleurs à nourrir la recherche chorégraphiée du duo. En effet, ce projet n’est pas un produit fini mais un outil de réflexion autour de la question de notre rapport à la nature. D’abord parce que pour pouvoir danser avec des baleines, il faut pouvoir s’immerger dans l’eau en apnée et ainsi s’extraire de son habitat naturel. Mais aussi parce que la danse elle-même est une exploration de la corporalité de la baleine et de l’humain. Pour Marine Chesnais, le point de contact entre l’Homme et l’animal se trouve dans le « seuil », c’est-à-dire un état intermédiaire, un espace de fragilité qui permet l’ouverture à l’Autre. La vulnérabilité corporelle pose alors des questions d’ordre pratique : comment danser avec des contraintes physiques ? comment se mouvoir dans un nouvel environnement ? comment le reproduire une fois sur scène ? Mais aussi d’ordre philosophiques : comment et pourquoi aller à la rencontre de l’Autre ? qu’avons-nous d’animal ? finalement, comment mieux se connaître ?

En amont de cette soirée

  • 16h30 - « Jeux d’Eaux pour Jeux d’Ouïe »

Dans le cadre des Jeux d’Ouïe de la bibliothèque de musique. Événement préparé par Rebecca Rouge Lesgoirres, avec les étudiant·es du festival Transversales. L’eau, surtout quand elle se fait mer ou océan, inspire les artistes et les écrivains. Nous vous proposons de (re)découvrir certaines de ces plus belles pages musicales, en les croisant avec quelques contes et poèmes.

  • 18h45 - Rencontre festive et en musique avec l’équipe des Transversales

En partenariat avec l’Orchestre Symphonique Universitaire de Rennes. Toute l’équipe organisatrice de la 14e édition du festival Transversales vous attend à 19h pour un moment convivial d’échanges et de discussions. Vous serez accueilli·es en musique par les ensembles de l’Orchestre Symphonique Universitaire de Rennes, qui vous proposent un parcours dans les musiques savantes et populaires à partir du thème de la mer.

Au programme :
• le 1er mouvement du trio de J.Cras (Violon/alto/Violoncelle)
• un medley de la musique du film A Town with an Ocean View de J. Hisaishi. (2 violons, alto, violoncelle)
• un duo des Voyages de Gulliver de Telemann (2 violons)

Retrouvez également la maison d’édition associative Tirage de têtes, gérée par les étudiant·es du master Métiers du livre, qui vous proposeront une sélection d’ouvrages.

En savoir plus sur la 14e édition des Transversales

Les étudiantes de l'équipe des Transversales vous présentent la 14e édition qui porte sur le thème « Rives, dérives » :

Présentation du festival Transversales
Contenu du texte déplié

Retranscription vidéo festival Transversales

C'est un festival convivial, familial, collégial (rires).

Non mais c'est chouette.

 

Je dis tout le temps que c'est est chouette, il faudra couper ça. Le festival Transversales c'est un festival d'art et littérature proposé par les étudiants du Master littérature comparée. Cette année c'est sa 14e édition et c'est un chouette festival où il y a des rencontres,

des lectures, des projections de cinéma.

 

J'ai découvert le festival Transversales par un cours de M1 c'est comme ça que je me suis d'abord investie et puis ça m'a vraiment beaucoup plu donc je me suis investie dans d'autres événements un peu plus important et puis ensuite dans l'association l'année dernière. C'est ma 5e édition cette année où je participe et pareil c'était dans le cadre de mon M1 en LGC en littérature comparée. J'ai découvert le festival au début j'avais juste participé à un tout petit événement et puis après je me suis investie de plus en plus et voilà maintenant je suis toujours là. Le thème de la mer il a été choisi parce que Thaïs et moi donc Thaïs qui était la Présidente ces deux dernières années on avait chacune eu l'idée de notre côté en fait et on en avait parlé ensemble on s'est dit ça serait trop bien qu'on fasse une édition sur la mer et du coup on dit trop bien on le propose l'année prochaine alors. Je pense que ça va être trop bien parce qu'il y a plein plein de choses qui dans l'imaginaire, la littérature, la musique,

l'art, le cinéma il y a plein de choses qui vont autour de la mer. Une chose importante aussi c'est que 2025 est l'année mondiale des océans donc ça tombe assez bien d'une manière hasardeuse.

Moi j'organise un événement qui sera l'un des premiers du festival même le premier du festival Transversales je crois qui aura lieu ce vendredi 22 au Champ Libres au 4e étage des Champs Libres à 17h30. Ce sera la rencontre de Marion Le jeune à propos de son roman "L'escale" qui est son premier roman. C'est un événement qu'on a organisé entre M2 et M1 de littérature comparée depuis quelques mois déjà. Je coorganise avec Thaïs un événement qui s'appelle ASMR et du coup c'est une sorte de sieste auditive où il y aura des bruits de mer, des témoignages. On est allées à Saint-Malo hier parler avec des gens pour qu'ils nous parlent un peu de leur ressenti, leur rapport avec la mère. Ça ce sera sur le temps du midi à 13h une sorte de petite pause à la bibliothèque, la BU

Centrale le vendredi 29 novembre. Le soir il y aura une soirée au ciné TNB qui va être trop chouette, ça va être plein de court métrage ça va être trop bien. Le festival c'est trop bien parce qu'on apprend plein de choses notamment moi je suis dans l'équipe de communication depuis deux éditions, trois éditions. C'est trop bien

 

on apprend à gérer les réseaux sociaux, à partager des trucs en live, et cetera donc ça c'est trop bien et sinon quand on gère des projets

ça permet d'aller chercher des personnes à faire intervenir on peut apprendre à gérer un lieu qui peut s'annuler au dernier moment ou des choses comme ça. Donc en fait on apprend plein de choses avec ce festival de nous-même on est on est poussé un peu à prendre des initiatives et c'est trop intéressant. Quand on mène un projet on touche à beaucoup de choses et on apprend des choses qu’on n’aurait même pas pu espérer on a des compétences transversales si je peux me permettre. Là avec ce projet là j'ai appris à encadrer un petit groupe, c'est quelque chose de très stressant mais 

c'est super. L'année dernière j'avais pu participer à une autre rencontre aux Champ Libres, la rencontre de Bérengère Cournut. À la lecture de ces livres je me suis rendue compte qu’un de ces livres pourrait intéresser le sujet de mon corpus de recherche et du coup je l'ai intégré à mon mémoire de recherche. Quand les étudiants s'investissent cette expérience-là qui pourrait être en fait à côté des cours en dehors des cours parfois s'intègre aussi au cours. C'est un peu de la débrouillardise aussi des fois il faut improviser et

c'est ce qui fait qu'après on développe un peu plein de petites compétences par-ci par-là. Quand on est allé enregistrer pour l'événement ASMR on a essayé de trouver des nouveaux bruits et tout à faire enfin bref c'est assez chouette. 

Cette année première fois qu'on le faisait on a participé au grenier de Saint-Hellier pour récolter un peu de fond pour le festival et du coup on était cinq, six de l'équipe à venir amener des petites affaires et à participer et c'était une très chouette journée je trouve. C'était une super expérience de pouvoir se réunir entre nous et puis pouvoir peut-être toucher des personnes qui n'auraient jamais entendu parler du festival Transversales autrement. Est-ce que des fois on rencontre des difficultés ? Oui ça arrive mais du coup ça peut être par exemple des changements de lieu à opérer au dernier moment ou des petits événements comme ça qui sont modifiés mais en général on s'adapte et c'est aussi ça qui est trop chouette à apprendre au festival c'est qu'on s'adapte au dernier moment et on trouve toujours des solutions. Pour ce qui est du budget en fait on n’a pas un énorme budget ce qui permet de, finalement c'est ce qui fait le charme du festival puisque c'est ce qui nous permet de faire des événements à petite échelle très intimistes, qui marque réellement les gens, qui permettent un échange avec le public. Ce qui nous a permis par exemple cette année de mettre en place ce vide grenier qui était un événement du coup trop bien. Est-ce qu'on se sent prêtes ? Oui oui ! On a hâte ça va être une trop belle édition j'ai très hâte aux soirées ciné parce que c'est toujours des trop belles séances.

 

Il y a un événement dont j'ai très hâte c'est la soirée poisson lanterne qui aura lieu au Tambour.

 

C'est une lecture performance qui aura lieu dans le noir et suite à ça il y aura la projection d'un superbe film qui s'appelle "Habiter le seuil" qui a l'air vraiment magnifique également. On vous donne rendez-vous pour le festival Transversales du 22 au 30 novembre et vous pouvez retrouver toute la programmation d'ici là sur le site internet du festival ou sur nos réseaux comme Instagram.

 

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