Danse

Continûment occupé des choses de l’amour (ce que Vasari dit de Giorgione).

Film de Florence Pazzottu

Dans le cadre de Ré·Elles, Cinéma documentaire et Droits des Femmes (Comptoir du Doc).

En ouverture, une brève chorégraphie pour deux avec balai. Le geste est parlant, les corps sont inscrits, le regard, l’ouïe – dégagés. Viennent alors un paysage, six lettres et deux tableaux : noués et assemblés, accordés par l’écart (travaillé), par des jeux de partage et déplacements. Contemporaines, les lettres, plutôt urbaines, adressées à des administrations, sont toutes issues de situations réelles, vécues*. Les tableaux, eux, sont connus, mais ici revisités, interprétés par Juliette Penblanc et Hugues Breton, qui donnent aussi leurs voix à ces requêtes d’une Olympia au service des crèches ou d’une Vénus d’Urbino à la régie des transports urbains, – sur une plage de Camargue où, imperturbés, défilent les flamants.

*On peut retrouver ces lettres dans Fantômes et gens perspicaces paru en novembre 2024 chez LansKine.

À voir en ligne sur L'aire d'U (lien actif à partir du 3 mars)

À VOIR AUSSI

• Rencontre. Jeudi 13 mars à 13h, rencontrez la poète et cinéaste Florence Pazzottu à la BU Centrale (espace rencontre).

FESTIVAL WATERPROOF, PLONGEZ DANS LA DANSE ! 

Du 17 janvier au 1er février, le Festival Waterproof vous invite à plonger dans le grand bain de la danse d’aujourd’hui et de demain ! Dans plusieurs lieux de la métropole rennaise et même au-delà, le festival propose des spectacles de danse, des expériences, des performances, un marathon de la danse, des ateliers, des projections et des rencontres…

L’Université Rennes 2 est partenaire de ce temps fort rennais ! Dans ce cadre, découvrez les propositions au sein de la saison culturelle ainsi que celles émanant de la communauté universitaire :

• Restitution d'un stage de danse du Groupe Chorégraphique Universitaire

Dimanche 26 janvier, 10h à 13h
Salle de danse - Campus La Harpe

Découvrez la performance du GCU réalisée en collaboration avec la chorégraphe Marine Chesnais lors d’un stage en janvier 2025.

Les étudiant·es du GCU profitent d’un parcours artistique en plusieurs étapes avec Marine Chesnais, artiste-chercheuse, à la fois danseuse, chorégraphe et apnéiste. Assistez à l’étape finale de ce stage de danse lors d’une ouverture au public proposée dans le cadre du festival.

• [SLO], Compagnie LUCANE

Mardi 28 janvier, 13h
BU Centrale - Université Rennes 2

Une danse comme une poétique de l’intime où deux corps se lient et se délient, se fondent jusqu’à se confondre dans un dialogue muet où chaque geste compte.

• Performette - performance collective

Jeudi 30 janvier, 20h15
Hall du Triangle

Et si vous veniez voir des gens regarder un spectacle ?
Les performeur·euses sont comme vous, venu·es voir une performance. Regardez autour de vous : les étudiant·es performent devant le public, au coeur du public et même en périphérie. Ils et elles meuvent leurs corps dans un espace créé et recréé. L'immanence d'une performance qui ne se fait pas. 

Projet initié par des étudiant·es en Arts plastiques et Francis Raynaud, enseignant à l’Université Rennes 2. Coordonné par Rosa Zebouchi, Olga Pineau, Francis Raynaud et Clémence Le Berrigaud.

Projection | Habiter le seuil

Documentaire de Marine Chesnais

En partenariat avec Transversales - Festival de littérature et d'arts - et Le Triangle, Cité de la danse. Une projection proposée dans le cadre du film du Mois du doc.

La chorégraphe Marine Chesnais part à la rencontre des baleines à bosse de l’île de la Réunion. De ces interactions dans le grand bleu naissent des improvisations dansées en apnée. Ce film, tourné en apnée, est un voyage chorégraphique et hypnotique qui nous emmène sous l’eau, le souffle suspendu, sur les traces de cette démarche originale. En montrant le processus de rencontre avec un animal sauvage dans son milieu naturel, Habiter le Seuil interroge ce qui se joue en nous dans cet espace de relation où rien n’est maîtrisable - si ce n’est notre ouverture à ce qui advient - et questionne plus largement notre manière d’habiter le Vivant.

Cette projection est précédée par un temps de lectures : plongez dans les abysses avec l'équipe du festival Transversales !

Les Poissons Lanternes – Ce projet se propose de plonger les spectateur·rices dans le noir total et de guetter les lumières qui s'allument. Ténues et mouvantes, elles bougent dans l'espace et des voix lisent. Ces drôles de poissons lanternes partagent à voix haute des textes choisis qui explorent et filent le thème du festival 2024 : Rives, dérives. L'expérience est immersive et questionne notre rapport à l'invisible et l'inconnu des fonds marins d'une manière poétique. Il s'agit de se raccrocher aux voix et aux lueurs pour se laisser guider, croire un instant que nous ne sommes pas perdu·es mais plutôt retrouvé·es.

Pot convivial 
Venez à la rencontre de l’équipe du festival autour d’un verre dès 19h dans le hall du Tambour
 

RÉSERVER SA PLACE

À VOIR AUSSI

En amont de cette soirée abyssale, un « Jeux d'eaux pour Jeu d'ouïe » vous est proposé ! 
À 16h30 à la BU Musique (bât. O, 3e étage), venez à la rencontre de Rebecca Rouge Lesgoirres, enseignante en musicologie et membre du Laboratoire Arts : Pratiques & Poétiques de Rennes 2.

RÉSERVER SA PLACE

CONCHA, HISTOIRES D’ÉCOUTE
DANSE & CONFÉRENCE PERFORMÉE SUIVIE D’UN DJ SET

Dans le cadre du festival Waterproof, plongez dans la danse !

Avec Hortense Belhôte, Gérald Kurdian et Marcela Santander Corvalán.

La « Concha » ou la Conque, est un gros coquillage que l’on trouve sur toutes les plages du monde. Sa cavité, vidée de son occupant sous-marin, devient une caisse de résonance naturelle. Si on le porte à l’oreille, on « entend la mer », comme on dit. Mais sur les cinq continents, la conque est également considérée comme un des plus vieux instruments de musique. De la famille des vents, elle décuple le souffle et produit un son sourd, à mi-chemin entre la voix humaine et la vibration aquatique.

Par ailleurs, en Argentine, au Paraguay et au Chili, « concha » est un mot d’argot pour désigner le vagin. La « Concha de tu madre » est ainsi une insulte ou une exclamation de contrariété comparable à notre « Putain ! ». La Conque est le fil rouge de notre vaste archéologie non-exhaustive de l’écoute à travers le temps et l’espace. Elle nous permet d’explorer autant les bas-fonds de la culture occidentale que de la contredire.

À la fois émetteur et récepteur, elle nous oblige surtout à envisager une troisième voix, entre la passive et l’active, curieusement portée par le genre féminin. D’objet prétexte, la « concha » devient allégorie et symbole magique d’un monde nouveau, volontiers écologiste, futuriste et féministe. C’est elle qui guide notre voyage, de Rome à la Kanaky, du minaret à notre canapé, d’Idir à Greuze, de Mondrian à Nikolais, du deep listening à la chillwave.

AVANT LE SPECTACLE
Dès 19h dans le hall du Tambour, assistez à une performance dansée du Groupe Chorégraphique Universitaire réalisée en collaboration avec la chorégraphe Léa Rault lors d’un stage en décembre 2023.

CONFÉRENCE DANSÉE DE GEISHA FONTAINE
EN COLLABORATION AVEC PIERRE COTTREAU

Geisha Fontaine a de longs cheveux noirs, une robe tout aussi noire et beaucoup d’énergie. Elle qui est tour à tour danseuse, chercheuse, chorégraphe, a eu souvent l’occasion de se poser mille questions sur la danse : de quels corps, quels mouvements, quelles écritures parle-t-on quand on prononce le mot « danse » ? Lors de cette performance, elle nous amène avec elle à la rencontre de dix questions et propose autant de façons facétieuses d’y répondre, pour déployer ensemble l’éventail coloré de ce que peut être une danse farfelue, moderne, classique, contemporaine, réglée par le hasard ou l’improvisation…

Geisha Fontaine ponctue le parcours d’anecdotes et de morceaux d’histoires, tout en exécutant des danses, nous permettant de côtoyer un kaléidoscope de différents styles et énergies. Et une fois qu’elle aura partagé ces précieux outils avec nous, on pourra même inventer notre propre danse du futur en fin de parcours… alors suivons la guide !

Spectacle proposé en partenariat avec Le Triangle, cité de la danse.