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Exposition

[PROLONGÉ] Exposition | Ceci n'est pas un atlas

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Carte communautaire présente dans l'ouvrage « Ceci n'est pas un atlas »
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Carte communautaire réalisée en 2013 par Mohiuddin en collaboration avec Selina, Md. Mannan et Shahid Gazi. © Photos par Günter Nest. Dans l'article « Surcharge informationnelle ; Allers-retours de la carte au terrain » de Elisa T. Bertuzzo et Günter Nest.

À PARTIR DE L’OUVRAGE DE KOLLEKTIV ORANGOTANGO+
SOUS LA DIRECTION ÉDITORIALE ET TRADUCTION DE NEPTHYS ZWER
PARU AUX ÉDITIONS DU COMMUN

CECI N’EST PAS UN ATLAS

Cette exposition inédite, présentée à l’occasion de la publication en février 2023 de l’ouvrage éponyme, est prolongée sur le mois de septembre.

Les cartes ont pour fonction de spatialiser des données économiques et sociales. Les cartes « critiques », quant à elles, révèlent une réalité souvent occultée : les inégalités de conditions de vie et de droits, les compromis politico-économiques, l’accaparement des terres par l’agro–industrie, la pollution de la planète par l’industrie extractive…

Celles et ceux qui produisent les cartes sont ici les premiers·ères concerné·es par leur élaboration. Parce qu’elle est collaborative, la contre-cartographie fait tomber les barrières sociales et culturelles : activistes, chercheur·ses, artistes et citoyen·nes agissent de concert et apprennent les un·es des autres. Ensemble, ces cartographes vont mettre en lumière les dysfonctionnements sociaux et renforcer la dimension politique de l’action collective. Le livre doit servir à initier ce processus de prise de conscience et de dévoilement des structures et des mécanismes de pouvoir.

Cette exposition inédite proposée en collaboration avec les Éditions du commun, est présentée à l’occasion de la publication en février 2023 de l’ouvrage CECI N’EST PAS UN ATLAS - La cartographie comme outil de luttes, 21 exemples à travers le monde par les ed. du commun. Il s'agit du pendant du livre Cartographie radicale. Explorations de Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz paru fin 2021 chez Dominique Carré – La Découverte.

Finissage : jeudi 28 septembre à 18h, à La Chambre claire, en présence de Nepthys Zwer.

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Alors, je m'appelle Nepthys Zwer, je suis historienne, j'ai commencé à travailler sur l'isotype, qui est un système de représentation par pictogramme de données statistiques développé par Marie Reidemeister et Otto Neurath entre les deux guerres à Vienne, avec un propos, une intention politique sous-jacente, c'était représenter ce qui se passe sur le plan économique et social dans l'espace, le montrer sur des panneaux, soumettre ces panneaux au public qui viendra les discuter. Et bien sûr, comme toute activité économique ou sociale se déploie dans l'espace, ces représentations comportaient énormément de cartes, ainsi, j'en suis venue à la cartographie, j'ai intégré le groupe de recherche indépendant Vision Carto, qui publie énormément de contre-cartographie, mais aussi de cartographie sensible et tout ce qui peut de loin ou de près correspondre à une représentation graphique d'un phénomène spatial. Alors, le terme de contre-cartographie a été forgé par Nancy Peluso, c'est une façon de dire que la carte qui a toujours servi les pouvoirs en l'espace, qui est quelque chose d'institutionnel, peut aussi s'en émanciper dans ses moyens, c'est-à-dire partir d'autres intentions, traiter d'autres sujets, se financer autrement, se diffuser autrement et représenter des thématiques peu abordées, voire occultées. Je prends l'exemple d'un quartier informel. Sur les cartes officielles, ce quartier informel sera soit une forêt, comme nous l'avons sur une des cartes de Kibera ici, cette zone n'existe pas, donc il n'y a pas d'être humain, donc on n'a pas besoin d'investir dans une infrastructure correcte, ne serait-ce que le tout à l'égout. Donc, c'est soit une forêt, soit un point noir ou un point gris et la contre-cartographie va s'ingénier à montrer toute la vie qui s'y déploie et tous les besoins afférents des populations. Donc, le terme de contre-cartographie, c'est un générique, en fait, qui ressemble des choses que l'on nuance parfois, cartographie radicale, cartographie critique, qui ont une origine historique, c'est-à-dire que vous avez deux géographes aux États-Unis dans les années 70, David Harvey et William Bungie, avec Gwendolyn Warren, qui estiment faire de la géographie radicale ou critique, c'est-à-dire une géographie qui va s'émanciper du cadre officiel, du cadre universitaire et traiter d'autres sujets. Mais en fait, cette cartographie, elle a certainement toujours existé. Le besoin de représentation cartographique, il est propre à l'être humain. Nous avons des cartes dans nos têtes, nous nous déplaçons dans ces cartes schématiques que nous reproduisons inconsciemment et donc le pas, le pas qui consisterait à le transposer sur le plan d'une carte, la carte c'est un moyen de communication, il est tout petit en fait et on a toujours représenté le monde vu d'en gros, pour des besoins de déplacement, pour des besoins cadastraux, pour des besoins d'appropriation à un certain moment. Toute la colonisation a été possible parce qu'un jour sur des cartes ou après des traités de paix, on a tracé des traits qui ont délimité le territoire et déclaré des possessions et on conçoit tout l'artifice de la chose et qui faisait fi de la façon de vivre l'espace qui est la vôtre, la mienne. Si vous prenez une carte topographique, elle va dessiner la forme des continents, elle va dessiner les frontières administratives, une rivière deviendra une frontière, une rivière n'est jamais une frontière, une rivière c'est une interface où l'échange économique sera particulièrement dense. Voilà donc la contre-cartographie, cartographie radicale, cartographie critique, cartographie alternative, elle va montrer autre chose et surtout elle embarque dans la conception des non cartographes mais des personnes concernées qui ont l'expérience empirique du terrain et concernées par la problématique donc ils vont apporter une information qui n'existe nulle part sur les cartes officielles. Voilà alors ceci n'est pas un Atlas, tout petit livre qui en fait est la petite sœur, nous l'appelons la petite sœur du Tina, Tina this is not an Atlas qui a apparu en 2018 en langue anglaise chez l'éditeur Transcript en Allemagne qui lui recensait 40 expériences de contre-cartographie dans le monde, c'est un très gros ouvrage qui est ici dans la vitrine et nous avons choisi avec les éditions du commun et Benjamin Root un beaucoup plus petit format c'est à dire la moitié des contributions, 19 contributions plus de contributions de chercheuses et chercheurs français parce que c'est un quand j'assiste au lancement de this is not an Atlas à Berlin en 2018 je me dis immédiatement mais cet ouvrage doit paraître en français, Passe la crise du corona et pendant une année j'écris un autre livre qui est le livre de l'approche épistémologique de la cartographie cartographie radicale exploration donc quelque part on a brouillé les pistes les exemples sont venus avant la théorie après mais à présent on se rattrape donc avec ce livre donc lui il va recenser des exemples Donc on a des cartes qui localisent l'endroit comme dans l'autre où se trouve où ont lieu ces projets de chercheuses et chercheurs et de citoyennes et citoyens il en a sur la terre entière il était bon de le découvrir à l'occasion de ses publications et ces projets sont tous expliqués comment avons-nous procédé comment est-ce que les populations locales autochtones je pense au par exemple ont été invités à faire la carte la carte mentale de leur expérience de l'espace ces personnes savent où se trouve la végétation ce qu'on en fait comment on exploite la terre comme quelle est quelle est la faune locale ce que vous ne trouverez pas non plus sur des cartes officielles mais cette information ensuite elle va permettre d'établir des cartes très utiles pour l'aménagement du territoire donc il ne s'agit pas de cartographie qui va venir contester quelque chose c'est une cartographie presque complémentaire et nourrit nourrit d'une information essentielle celle de l'expérience vécue des gens ces cartes ensuite on va envoyer les gens sur le terrain on leur apprend à utiliser la géomatique à se servir d'un gps pour localiser l'information la géo référencé établir des cartes plus conformes peut-être aux attentes de notre de nos représentations de ce qu'est la cartographie très sérieuse très scientifique à base à base de données vérifiées etc mais ces cartes elles vont pouvoir servir devant les tribunaux à montrer que l'usage d'un espace si vous faites passer un pipeline au milieu d'un village au fin fond de du brésil le jour où il y aura une fuite c'est tout le village qui sera impacté etc etc et ça repose bien sûr sur la la preuve la preuve fournie par la carte d'un usage de l'espace que ce soit pour la récolte ou la pêche ou des pratiques culturelles aussi aux religieuses voilà donc le livre représente ce type d'exemple mais comme ça se passe sur la terre entière vous avez des problématiques très très différentes ici pour cette exposition on part de la question de la mobilité qu'est ce que cela signifie pour nous être humain d'être mobile sur terre que vous soyez migrante et que vous ressentiez le besoin de représenter votre parcours de la migration au niveau humain c'est à dire fi des flèches de contexte qui montre une invasion possible à partir de flèches acérées pointées sur l'europe mais là on a ce qu'est vraiment la migration c'est à dire quelque chose qui qui se pratique sur des années et des années parce que plus vous serez repoussés et bien plus vous devrez déployer d'efforts pour revenir et ce sera à votre avec votre sensibilité avec des contre narratifs aussi des contre narrations comment représenter la migration et là il y a un isotype un isotype qui montre que l'humanité est toujours migrante a toujours été migrante que les flux vont à droite et à gauche et par exemple nous aujourd'hui on peut se dire mais nous les occidentaux riches et munis de visa qui nous permettent d'aller sur la terre entière nous nous migrons même et certains iront et certains iront passer leur retraite dans des pays pauvres nous avons ce droit pourquoi dénions-nous le droit aux autres donc on a ce thème de la migration c'est qui peut être représenté de façon très très différente on a une oeuvre de madmeg qui reprend une immense oeuvre de l'artiste madmeg qui reprend le thème du radeau de la méduse et le transpose à la migration avec toute une narration une contextualisation idoine ensuite si vous migrez bah c'est pour vous arrêter quelque part c'est pour vivre quelque part pour vivre décemment à l'endroit que vous aurez choisi et on a par ici ici par exemple les cartes des effets de airbnb à san francisco alors il y a des cartels qui expliquent bien pourquoi on a la emp à san francisco a lancé ce projet c'est tout simplement qu'on constate donc cette cartographie elle va pouvoir de permettre de faire des recuts de coupements et de montrer des corrélations on constate que là où airbnb se déploie où il y a le plus d'offres les loyers montent et les gens quittent les centres historiques des villes où normalement le il était encore possible de se loger on constate ce phénomène sur la terre entière donc on a la problématique des spoliations de territoire du logement on a ici une une collection d'images de de matthieu noucher donc chercheurs sur la guianne qui lui a collecté toutes les façons de représenter par des cartes les enjeux qui se déroulent en guianne entre les populations et les grandes multinationales d'extraction minière donc on a des combats les gens se sont rendus compte que la la représentation graphique par la carte elle permettait elle était extrêmement puissante la carte elle est puissante par nature ce que j'explique dans le deuxième livre c'est scientifiquement elle est plus ou moins j'ai essayé d'expliquer tous les tous les moments où vous votre objectivité elle elle s'immisait dans le travail de production dans le geste cartographique et tous les paramètres qui font qu'une carte produite est diffusée médiatisée elle a été fait avec une intention avec un propos qui est toujours politique et il faut toujours garder ça à l'esprit on a des thèmes très proche très proche de la question d'habiter c'est les communs les communs c'est quoi c'est tout ce dont nous avons besoin pour vivre et que ce soit l'eau et on le sait en ce moment avec les luttes pour préserver quelque chose qui est un bien commun c'est à dire l'eau qui n'a aucune façon n'a le droit d'être privatisée et qui se trouve confronté à une répression inhumaine et incompréhensible l'eau nous appartient notre espace de vie nous appartient et ici vous avez une carte de mon collègue Philippe qui montre comment les aéroports ont été accaparés par le commerce des duty free shop vous avez le commun ça concerne aussi l'histoire qui qui construit notre paysage informationnel qui construit notre mémoire qui va contribuer à la constitution même à la construction bien sûr d'une mémoire locale et on a l'exemple de où les populations ont conçu l'histoire par la racine de leur de leur petite ville donc on a tous ces communs qu'on va dont on va déjà montrer l'existent et réclamer la réappropriation par la carte et bien sûr ça concerne énormément de problématiques en amérique du sud où les gens sont privés de leur espace de vie donc on a beaucoup de Philippine notamment au Bangladesh en Inde où les gens visibilisent leur leur quartier informel on discute beaucoup de la terminologie bien sûr parce que là on a des traductions de traductions de traductions et chaque culture a une définition précise d'un terme comme indigène autochtone bidonville slum favela quartier informel et donc les autochtones sont très présents parce que c'est aussi un endroit où a émergé le cours à la cartographie en tant que pour l'administration de la preuve d'un vécu et on a aussi et c'est une part très importante pour moi en tant que féministe radicale même si je mets des guillemets parce que ce terme signifie aujourd'hui autre chose je lui attribue un autre sens c'est la question de la représentation des femmes les femmes sont éliminées des cartes les femmes n'existent pas dans les cartes les femmes ne signent pas les cartes les femmes sont dans des collectifs puisque le propre de l'être humain c'est quand même d'être un collectif et du leur nom n'est nulle part on a quelques stars de la cartographie et de la géographie on n'a pas de femmes et en tant qu'objets de représentation les femmes n'existent pas on représentera l'espace public tel que les hommes le conçoivent et le vivent et très peu les femmes donc on a des cartes qui montrent le harcèlement sexuel de rue en égypte on a des cartes qui montrent la l'expérience de l'espace de femmes marocaines ils ont leur très petit espace à partir de tissus donc toute la question de la sémiologie adoptée est aussi très très importante on va pas forcément faire du numérique on va faire du sensible avec des outils sensibles mais on ne refusera pas le numérique donc on a par exemple la carte de watch the med et alarm phone qui sont des plateformes donc les plateformes ça permet quoi une carte numérique sur une plateforme vous allez pouvoir la renseigner à ras map les gens peuvent faire des signalements de harcèlement sexuel eux-mêmes et elles-mêmes ce qui évite d'aller avoir à déposer plainte devant un policier va libérer la parole et va surtout stigmatiser la personne qui dans l'espace public a commis un crime ou un acte délictueux voilà donc ces cartes elles peuvent être disséminées partout ce qui est merveilleux c'est de retrouver ces cartes en grand format monsieur un livre c'est pratique vous l'emmenez partout surtout celui-ci il est il comporte un fanzine le guide de la cartographie collective et critique j'espère qu'il est qu'il sera beaucoup utilisé tout est en ligne est disponible pour tout le monde parce que même si le livre n'est pas cher je pense que tout le monde doit avoir accès à la connaissance il ne doit pas y avoir de copyright et ces cartes ici en grand format elles sont bien sûr mises en valeur mais surtout elles se retrouvent à l'université dans un lieu où se construit la connaissance et il est bon d'avoir cette ses contre narration par rapport à quelque chose que vous enseignerez façon top down c'est à dire la géomatique comment faire des cartes comment comment adopter toute la sémiologie développée depuis des décennies et décennies pour qu'elle soit compréhensible partout mais on se rend compte que si on veut décolonialiser nos discours et bien nous décolonialisons aussi cette cette façon de concevoir l'espace et de le représenter or ici justement chaque carte est une contre narration ou un contre narratif un contre récit un récit barricade justement même si on peut beaucoup discuter sur ce terme de ce terme et ici nous invitons les gens à les regarder à en discuter et à faire émerger à partir d'arguments ici nous présentons des arguments à faire émerger une discussion c'est ça son objectif et donc ici elles sont on peut passer beaucoup de temps les cartels résument le propos et suggèrent des pistes de réflexion et de discussion l'idée c'est que le savoir il va être construit avec la prise en compte de toutes ces voies le savoir il est chorale en fait il y a plusieurs façons de concevoir l'espace de le dire de de le vivre bien sûr de le dire et de le partager la carte est un médium elle doit être partagée et c'est pour cela que cette exposition est destinée à quitter Reine 2 à un moment donné où j'espère que beaucoup d'étudiantes et étudiants se diront ah mais je vais faire de la cartographie de la contre cartographie moi aussi et se poseront des questions sur nos usages de l'espace c'est ça l'objectif aussi et ayant quitté Reine 2 où elle est dans un écran incroyable ici à la chambre claire et circulera dans toute la France donc il y a des demandes d'exposition à marier avec des rencontres un peu partout jusqu'à Berlin à présent donc elle va beaucoup bouger et son objectif et l'idée c'est de c'est un cadeau en fait c'est de donner de donner ce que nous nous sommes des centaines à avoir travaillé sur ces projets et de leurs conceptions à leur mise en forme et c'est de disséminer l'idée que la carte c'est un outil c'est un outil à destination de la société civile qui doit se l'approprier et


À VOIR AUSSI

À la suite de cette exposition, découvrez le projet Itinéraires sensibles : cartographies subjectives de l'Université Rennes 2 de l'Agence Sensible.

Dans ce cadre, nous lançons un appel à participation : étudiant·e, personnel ou habitant·e, si vous êtes intéressé·e pour participer à la création d’une cartographie sensible du campus Villejean, contactez :
s-culturel [at] univ-rennes2.fr (s-culturel[at]univ-rennes2[dot]fr).

Exposition | Los objetos hablan - Objects speak louder than words

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Photographie de fruits et légumes tombant d'une cagette en bois sur fond noir
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© Vegetables, Agathe Madec

EXPOSITION DU CENTRE DE LANGUES

LOS OBJETOS HABLAN – OBJECTS SPEAK LOUDER THAN WORDS

L’exposition présente les travaux photographiques d’étudiant·es inscrit·es en Licence 1 Arts, Lettres et Communication ayant choisi l’UEO Remédiation espagnol et l’UEO Remédiation anglais. Ce travail intervient dans le prolongement d’une visite à l’exposition temporaire, Les Choses, présentée au musée du Louvre, d’octobre 2022 à janvier 2023. Cette exposition, conçue par l’historienne de l’art, Laurence Bertrand-Dorléac, permet de porter un regard neuf sur le genre de la nature morte.

Le cours de langue s’est construit autour d’une réflexion sur les choses qui nous habitent, nous accompagnent, nous envahissent. Après le voyage à Paris, les étudiant.es ont été invité·es à imaginer leurs propres natures mortes en combinant les contraintes et en jouant avec les codes du genre. Ces photographies nous dévoilent « leurs choses » : des éléments du monde animal, végétal, ou tout simplement, des objets. Ces photos nous parlent de leur personnalité et de leurs préoccupations, au-delà des mots.

Ce projet transversal, porté par Lidia Aguilar et Tiphaine Bourgeois, expérimente l’apprentissage par le faire. Il s’agit d’apprendre par le détour, hors-les-murs de l'université, de se rencontrer, de s'inspirer du voyage pour créer et s'affirmer, puis de partager l'expérience dans un lieu dédié à la créativité des étudiant.es.

L’exposition s’adresse à tout le monde, et tout particulièrement, aux personnes impliquées dans un cursus de mobilité internationale. En effet, les photos sont adossées à des fichiers-sons créés par les étudiant.es et disponibles en 3 langues : espagnol, anglais et français.

Exposition | Michel Blazy

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Affiche de l'exposition de Michel Blazy
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© Michel Blazy

EXPOSITION DU MASTER 2 MÉTIERS ET ARTS DE L’EXPOSITION

MICHEL BLAZY

Dans le cadre de son projet annuel, le Master professionnel « Métiers et arts de l’exposition » de l’Université Rennes 2 présente, à la Galerie Art & Essai une exposition consacrée à l’oeuvre de Michel Blazy.

La travail de Michel Blazy, artiste français diplômé de la Villa Arson à Nice, s’articule autour de la notion du temps par l’intermédiaire de matériaux organiques. Loin de se placer dans la recherche d’un art écologique, comme on peut le penser au premier abord, Blazy s’intéresse au vivant de manière générale et non à la nature de manière spécifique. Sa pratique s’articule autour de ce qui l’inspire au quotidien, puisant dans les matériaux organiques issus de la vie de tous les jours comme les pâtes, la crème dessert, les purées de légumes, mais également le papier ou le plastique.

L’utilisation du vivant est un moyen pour l’artiste de laisser libre cours à ses expérimentations, à son imagination et à l’imprévisible. Cette dernière notion possède une place importante : en évoluant et en se transformant tout au long de l’exposition, les matières périssables se développent dans un environnement où l'artiste ne dicte pas ses souhaits. Cette évolution permet ainsi aux oeuvres de rester en phase créative. Le public est donc le spectateur des altérations qui s’opèrent, comme avec l’apparition de moisissures et d’odeurs. Les temporalités font partie intégrante de la création de l’oeuvre, et non l’artiste même, qui est en charge de la conception.

Les étudiant·es du master Métiers et Arts de l’Exposition, en collaboration avec Michel Blazy, ont pour projet d’inscrire ces différentes notions dans la Galerie Art & Essai, tout en étant en lien avec l’écosystème du campus.

Vernissage le jeudi 16 mars à 18h.

Mots clés

Exposition | Allegoria

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Autoportrait du photographe Omar Victor Diop
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Allegoria 1, 2021 © Omar Victor Diop
Courtesy MAGNIN-A Gallery, Paris

PHOTOGRAPHIES D'OMAR VICTOR DIOP

Avec Allegoria, le photographe se saisit de la question fondamentale de l’environnement et de sa portée sur le continent africain et au-delà. Cette fable contemporaine figure l’allégorie d’une humanité soucieuse d’une nature qui pourrait n’être plus qu’un souvenir des manuels d’histoire naturelle ou des contes pour enfant.

Tout comme pour ses séries Liberty et Diaspora, dans Allegoria Omar Victor Diop se met en scène dans ses photographies.

À 41 ans, Omar Victor Diop est l’un des photographes les plus prometteurs de sa génération. Artiste autodidacte, son oeuvre s’inscrit directement dans l’héritage de la photographie de studio africaine de Seydou Keïta, Mama Casset ou Malick Sidibé, un genre dont il a su s’approprier les codes tout s’en affranchissant. Lauréat des Rencontres de Bamako en 2011, Omar Victor Diop s’est depuis illustré avec plusieurs séries marquantes plébiscitées dans le monde entier.

« L’autoportrait est une façon pour moi de m’investir dans une cause, de soutenir et défendre une idée. Et puis l’autoportrait me permet une plus grande flexibilité. Il me permet le dédoublement en très grand nombre de ma personne, je me sens bien dans cet exercice très ludique ». Omar Victor Diop

Dans le cadre de Rennes au pluriel, le rendez-vous de la diversité culturelle et en partenariat avec le webzine culturel Unidivers.

 

Logo du webzine Unidivers

Exposition | Portraits drag

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Photographie d'un spectacle de drags queens et drags kings
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© Coralie

EXPOSITION DE L’ASSOCIATION MULTIREGARD

« Le drag est un art, une façon de vivre. Les drag queens et les drag kings sont des artistes, s’étant battu·es, et se battant encore aujourd’hui afin d’être reconnu·es. Alliant le chant, la comédie musicale, l’humour, et surtout, accompagné·es de beaucoup de bienveillance, de joie et... de paillettes, les Drag Show sont riches en couleurs et en bonne humeur.

Cette exposition retrace environ un an et demi de spectacles de l’association Broadway French, accompagné de quelques photos du collectif d’artistes La D.R.A.G. – Direction Rigoureuse des Approximations Glamours. Ce sont de nombreux et nombreuses artistes nous ayant permis de découvrir le monde du drag, la photographie de spectacle, et surtout d’extraordinaires personnes. »

Coralie, présidente de l’association MultiRegard.


FOCUS SUR LA CULTURE QUEER

En janvier, la saison culturelle de l'Université Rennes 2 met à l'honneur la culture LGBTQIA+.
Dans ce cadre, plusieurs événements vous sont proposés sur le campus Villejean en partenariat avec la Mission Égalité de l'université : 

> Exposition | Tarot Trans, par Zaida Gonzalez Rios 

> Mardi de l'égalité | « Art contemporain et culture queer : une histoire de représentations », avec Quentin Petit Dit Duhal

> Spectacle | Cabaret La D.R.A.G.

> Exposition | Portraits drags, en partenariat avec l’association MultiRegards

Exposition | Tarot Trans

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Photographie de Zaida González Ríos
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El sol, série Tarot Trans © Zaida González Ríos, Courtesy Galerie NegPos

PHOTOGRAPHIES DE ZAIDA GONZÁLEZ RÍOS

Tarot Trans » est un projet photographique de l’artiste chilienne Zaida González Ríos qui s'approprie les 22 arcanes majeurs du Tarot en remplaçant les figures des cartes par des modèles non standardisés, tels que des personnes transgenres, des migrants, des personnes handicapées, des personnes âgées et d'autres personnes qui correspondent au sens de la carte attribuée.

Au Chili, les groupes minorisés sont nombreux à s’organiser et à manifester pour que leurs droits soient respectés, pour l’inclusion sociale et pour la fin de la discrimination. Les groupes LGBTQIA+ et les migrants en particulier, ont été victimes d'abus répétés, d'homicides et de féminicides volontaires.

La relation qui se crée entre le tarot et ces groupes de personnes, grâce au support même, doit implicitement servir à faire tomber les masques. Ce jeu de cartes est consulté par de nombreuses personnes appartenant à toutes les couches socioculturelles. Bénéficiant d'une diffusion massive et populaire, il s’agit donc d’un média très visible et auquel on peut facilement s'identifier. Il est construit sur l'union du langage et de la vision. Le tarot est également l’une des traditions magiques principales de l'occident, il véhicule une riche iconographie et de nombreux symboles intéressants à contextualiser dans une représentation non normative.

Chaque carte a permis d'extraire un ensemble de valeurs identificatrices pour une réflexion qui se manifeste à travers des concepts tels que : la liberté, l'indépendance, le pouvoir, la création, l'autorité, la sagesse, la revendication, l'amour, la lutte, la transcendance, la victoire et la guérison, entre autres.

Vernissage le mercredi 18 janvier à partir de 13h en présence de l'artiste.

Une exposition présentée dans le cadre de la 34e édition du festival Travelling qui poursuit cette année ses explorations en terres cinématographiques chiliennes.

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Les photographies de l’exposition « Tarot Trans » de Zaida González Ríos sont disponibles à la vente.

  • L'image 12x18 dans un 21x30, signée et numérotée sur 15 exemplaires : 250€
  • L'image 20x30 dans un 30x40, signée et numérotée sur 10 exemplaires : 450€
  • L'image 40x60, signée et numérotée sur 5 exemplaires : 750€
  • Les tirages exposés et imprimés sur papier photo en format 33.3x50 : 600€.

Renseignements et commandes avant le vendredi 17 février auprès du service culturels-culturel [at] univ-rennes2.fr (s-culturel[at]univ-rennes2[dot]fr) / 02 99 14 11 47
Paiement auprès de la galerie NegPos qui adressera par voie postale les clichés commandés.

Exposition | Tumultes d'eaux, formes de pierres

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Photographie du Glacier de la Charpoua
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Glacier de la Charpoua, photographie issue de la série Glaciers, 2012-2018 © Aurore Bagarry, Courtesy Galerie Sit Down

PHOTOGRAPHIES D'AURORE BAGARRY

COMMISSARIAT : PHILIPPE BOULVAIS

Les paysages sont les formes de la Terre, sculptées par l’érosion. Le maître d’ouvrage est l’eau, qui dessine de larges peintures, où les couleurs sont apportées par les végétaux, herbes et algues. Pour le reste, la roche est grise, la glace est blanche.

Aurore Bagarry rend compte de ces arts naturels par le sien, la photographie.

L’homme n’est pas absent de l’atelier. En ouvrant des carrières, il met au jour les structures géologiques profondes ; en ouvrant des regards dans le sol de Paris, il dévoile les circuits d’eaux, les artères de la ville. Les photographies qu’Aurore Bagarry a prises dans les carrières du Bassin de Paris illustrent la succession des couches sédimentaires, les falaises de la Manche mettent à jour des roches exondées de leur océan jurassique, aussi bien que des granites et des gneiss résultant des tectoniques d’âges dévoniens et carbonifères.

Dans les Alpes, les roches sont mises à jour par l’effondrement de larges blocs, érosion de formes par les glaciers. Aurore Bagarry en détaille la mécanique. Elle se fait voyeuse aussi, lorsqu’elle nous révèle l’eau pénétrant au coeur des pierres, le corps des roches ; ses photographies rendent compte de la force et du tumulte, de la passion unissant les eaux et les pierres.

Vernissage le jeudi 12 janvier, à partir de 18h.

Exposition | Les oiseaux ne se retournent pas

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Dessin d'une petite fille de dos regardant la mer
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Illustration de Nadia Nakhlé

EXPOSITION DU ROMAN GRAPHIQUE DE NADIA NAKHLÉ.

Un jour, la décision a été prise : Amel, orpheline de 12 ans, partira. Il n'est pas ici question de choix : son pays est en guerre. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu.

À la frontière, Amel perd la famille chargée de l'accompagner et se retrouve seule. Sur sa route, elle rencontre Bacem, un déserteur et joueur de oud.

Ensemble, l'enfant et le soldat apprennent à se reconstruire. Au moins un quart des personnes exilées en Europe sont des mineurs isolés. Ils fuient la même barbarie que les adultes. Que se passe-t-il dans la tête d’un enfant qui échappe à la guerre ? C’est la question qui traverse ce récit.

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Exposition de dessins de Nadia Nakhlé tirée du roman graphique Les Oiseaux ne se retournent pas publié aux Éditions Delcourt.


Événement présenté en lien avec le spectacle éponyme de Nadia Nakhlé porté par la Cie Traces & Signes, programmé en décembre 2022 au Tambour, dans le cadre du festival Transversales « Itinérance »

"Quelques-uns riaient, d'autres pleuraient, la plupart restaient silencieux"

Photographie noir et blanc de 1946, montrant un photographe à bord d'un avion.
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Photographe aérien audacieux, essai de la bombe atomique sur l'atoll de Bikini. 1946.
© Library of Congress Prints and Photographs Division Washington (LOT 15153, no. 67)

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Commissariat de Bruno Elisabeth.

Cette exposition explore la condition nucléaire de l’humanité au spectre de quelques représentations plastiques contemporaines. Les œuvres qui la composent évoquent les multiples facettes des capacités révélatoires, destructives et énergétiques de la radioactivité. Elles apportent  quelques éléments de réflexions afin d'appuyer l'idée que « nul besoin d'être un savant en physique atomique pour avoir le droit moral et politique de penser
le nucléaire ».

L'intérêt de ces œuvres et documents (photographies, films et affiches) sera de replacer la question nucléaire au sein du monde humain et de la réflexion plastique contemporaine. Les radionucléides qui sont maintenant partout tout en n'étant visibles nulle part, ou presque, prendront ici corps, sur les cimaises et les écrans. Leurs représentations nous aideront à dépasser le renoncement, afin d’étoffer une construction dialectique face aux pouvoirs technopolitiques et ainsi à éclairer certains des enjeux qui attendent l’humanité, notamment face à la gestion des millions de tonnes de déchets hautement radioactifs qui attend l’humanité pour les millénaires à venir.

Cette exposition présentera les œuvres de :

Renaud Auguste Dormeuil, Denis Briand, Jacques Castan, Bruce Conner, Dorian Degoutte, Julie Giraud, Isao Hashimoto, Nicolas Lelievre, Jurgen Nefzger, Jean-Gabriel Périot, Arzhel Prioul, Anaïs Tondeur.

 

Vernissage le 6 octobre à partir de 18h. Exposition présentée dans le cadre de la Fête de la Science.

Portraits de femmes : archéologues et militantes

Une femme de dos avec un chapeau sur la tête, fait face à un chantier de fouilles archéologies
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Crédit : Alter Ego Rennes

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Il existe une croyance forte dans le monde des sciences selon laquelle les affaires politiques n’ont rien à voir avec le monde de la raison. Pourtant, cette prétention à la neutralité se heurte à des réalités bien tangibles : le racisme, le mépris de classe, le validisme, l’homophobie, le sexisme sont présents tout autour de nous, dans nos enseignements, nos campus, nos manuels scolaires.

L’archéologie en tant que champ disciplinaire où sciences humaines côtoient sciences de la terre ne déroge pas à la règle. Patriarcat et sexisme y ont infusé toute l’histoire de la recherche et, de fait, influencé considérablement notre compréhension des sociétés passées. Toutefois, le cours de l’histoire tend à nous prouver que cette situation n’est pas immuable et qu’il est possible de faire bouger ces rapports de force et de faire évoluer la science et ses enseignements. Cette exposition rend hommage à quinze femmes chercheuses qui, dans leurs travaux académiques comme dans leurs vies, se sont battues pour ces idéaux d’égalité et de solidarité.

 

Cette exposition s’inscrit au sein d’un cycle d'événements autour du sexisme en archéologie organisé du 26 septembre au 28 octobre 2022 par l’association étudiante Alter Ego Rennes.

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Has feminism changed archaeology ? Absolutely.

Auteur de la citation
Margaret Conkey (2003)
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